Interstellar ✔

Science-fiction réalisée par Christopher Nolan (USA)

Voilà exactement le style de SF que je déteste. Ce trip intergalactique nébuleux m'est passé complètement au-dessus de la tête et de la stratosphère. J'ai du mal à comprendre l'unanimité des critiques. Je n'ai mis qu'une seule étoile (filante) : pour l'effort visuel et pour le réalisateur, Christopher Nolan, que je vénère depuis Memento et Inception.

C'est un film excluant. A moins d'être titulaire d'un bac +12 en physique quantique, je ne vois pas comment on peut saisir la totalité de l'intrigue. Plusieurs astronautes partent à la recherche de nouvelles planètes à coloniser, pour remplacer la Terre en plein marasme écologique. Ne me demandez pas d'en raconter davantage, j'en serai bien incapable. Un astrophysicien, ayant participé à l'élaboration du scénario, se félicite dans Courrier international : "J'aime beaucoup l'aspect scientifique du film. Je suis très content du résultat". Sauf que moi, cher Monsieur, simple titulaire d'un modeste diplôme de journalisme et de communication, je ne vais pas au cinéma pour assister à un cours de physique-chimie!

© Warner Bros Entertainment

Les dernières séquences du film sont tellement incompréhensibles qu'elles en deviennent hallucinogènes. J'avais l'impression d'être sous ecstasy, à voir des cubes en 4D et des paysages circulaires. Le tout teinté de spiritisme quand des êtres fantômes revenus d'un passé futuriste s'amusent à faire bouger des livres dans le présent. Même là, je vous avoue, je n'arrive pas à saisir complètement ce que j'écris.

Le film est d'autant moins digeste qu'il dure près de 3 heures. Ben voyons, quand on aime on ne compte pas. Et 180 minutes, c'est TRÈS long quand on n'adhère pas à une histoire. Je n'ai pas arrêté de bouger sur mon strapontin pour faire passer le temps.

Enfin, cerise sur le vaisseau, Anne Hathaway est au générique. Son niveau de charisme est à peu près équivalent au niveau d'oxygène sur Mars. Elle nous l'avait déjà prouvé dans Le diable s'habille en Prada et Love, et autres drogues, elle reste sur la même lignée et le même orbite. A un moment, j'ai eu l'espoir qu'elle disparaisse dans un trou noir. Raté! Elle est là jusqu'à la fin du film. (Désolé pour le spoiler)

Interstellar est bien loin de me faire toucher les étoiles. Contrairement à Gravity, autre œuvre spatiale que je trouve tellement plus brillante.