Les femmes du 6ème étage
C'est le succès surprise de ce début d'année. Qui aurait cru qu'une histoire d'immigrées espagnoles, avec Fabrice Lucchini et Sandrine Kiberlain, pouvait attirer des millions de spectateurs ? Pas moi. J'ai donc pris l'ascenceur pour aller voir ces Femmes du 6ème étage (c'était juste pour la vanne, en fait la salle de ciné était au rez-de-chaussée), et j'ai compris... Ce film de Philippe Le Guay n'a rien d'un drame social intello, il est plutôt à ranger au rayon des comédies populaires efficaces. Le petit manuel du parfait scénariste est respecté à la virgule et au point d'exclamation, avec cette histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout oppose. Elle est pauvre (donc gentille), il est riche (donc méchant), mais les bons sentiments l'emportent à la fin. Et c'est là que l'on assène l'adjectif préféré des critiques : manichéen. Par ailleurs, l'excès de cliché nuit gravement à la santé de ce film. Philippe Le Guay s'amuse des stéréotypes, mais lorsque ses femmes ibériques du 6ème étage font la fête, elles mangent de la paella et jouent de la guitare (moi je connais une Espagnole qui aime la raclette et qui joue du berimbau!). Quant à Fabrice Lucchini, il se caricature lui-même. Toujours le même rôle de riche intello qui s'extasie devant les réalités des petites gens ; le comédien finit par être lassant et prévisible. Je comprends maintenant qu'un tel film puisse fonctionner même si, pour moi, les clichés de bas étage plombent un peu trop les Femmes du 6ème étage.
EN BREF : une comédie olé olé
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