Tree of life
Sacré exercice de style, et de mémoire. Me voilà lancé dans la critique d'un film vu il y a deux mois : The tree of life, signé Terrence Malick (le réalisateur que l'on n'a pas le droit de détester, visiblement, lorsqu'on se veut cinéphile). 60 jours plus tard, que me reste-t-il de cet arbre de vie ? D'abord, je me souviens du tronc central, l'histoire d'une famille américaine parfaite bouleversée par la disparition d'un enfant. Malick parle de la vie et de la mort avec pudeur, sans excès verbeux (ça change de certains films intellos). Sa caméra virevolte, effleure, dévoile tout en respectant les personnages. La mise en scène de la naissance est exceptionnelle de virtuosité. Montage effréné et musique lancinante accompagnement parfaitement les premières années de l'enfant et nous rappellent combien le temps file inexorablement. Le réalisateur nous offre un autre instant rare, empli d'onirisme, avec une séquence montrant la Terre en action. Ecoulements, explosions, fourmillements... La Terre continue de vivre, quoiqu'il arrive (les détracteurs déploreront le côté "Ushuïa Nature", un peu décalé, de ce passage). Bref, The tree of life bourgeonne d'idées de mise en scène, toutefois Terrence Mallick aurait dû tailler quelques feuillages et quelques branches mortes. Outre la longueur ressentie par le spectateur, et les quelques "bondieuseries" distillées par ci par là, le réalisateur donne l'impression de partir un peu dans tous les sens. Comme si il voulait tout dire, tout aborder, tout philisopher en un seul film. Si beaucoup de réalisateurs tournent trop, à l'inverse Malick, lui, ne tourne peut-être pas assez...
En bref : un film magnifique et/ou conceptuel
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