Trance ✔✔
Thriller de Danny Boyle (GB)
Encore une histoire bien tordue. Attention, accrochez vos neurones, ce film est aussi compliqué à suivre qu'un épisode de Lost en version ouzbèque. Des trafiquants d'art dérobent un tableau de Goya, mais la toile disparaît dans la bataille. Les malfaiteurs se sont peut-être fait doubler par un employé de la galerie d'art devenu amnésique. A moins que la psychologue-hypnotiseuse au pubis rasé n'ait quelque chose à se reprocher. La réponse se trouve finalement dans une Alfa Roméo rouge. Vous suivez ?!? Le réalisateur multiplie volontairement les fausses pistes pour perdre son spectateur et tenter de le surprendre. Si la ficelle s'avale facilement durant la première moitié du film, arrive un moment où elle devient indigeste. On ne comprend rien, et on s'agace. Surtout que les réponses apportées à la fin ne sont pas franchement convaincantes. Danny Boyle, comme à son habitude, a soigné sa mise en scène, nerveuse et musicale. Un polar bien plus prenant qu'un épisode de Derrick ou Navarro. Mais cet esthétisme ne suffit pas à faire oublier le manque de crédibilité de l'histoire. Rien de particulier à signaler au casting, si ce n'est la présence de Vincent Cassel qui incarne une nouvelle fois un méchant dans un film anglophone (après avoir été un voleur obstiné dans Ocean's Twelve et un chorégraphe terrifiant dans Black Swan). A croire que les Français ont vraiment des têtes antipathiques... Si je vous dis que ce Trance est loin de m'avoir mis en transe, vous allez me dire que c'est un jeu de mots pourri. OK je vous l'accorde. Mais il a l'avantage d'être explicite.
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