Toutes nos envies
Je ne pensais pas dire cela un jour, mais... Philippe Lioret m'a déçu. Enchanté par L'Equipier, tanscendé par Je vais bien ne t'en fais pas, captivé par Welcome, Toutes nos envies a réussi à m'énerver ! Attention, prenez votre respiration, voici le résumé du film : une juge (Marie Gillain) spécialisée dans les affaires de surendettement décide d'aider une prévenue, qui se trouve être la maman d'une amie de sa fille mais, en même temps, la juge tombe amoureuse d'un autre juge (Vincent Lindon), alors qu'elle apprend qu'elle a une tumeur au cerveau... On serait aux Etats-Unis, on appellerait cela un soap-opéra. Comme on est en France, on considère que c'est de l'art et essai. Tantôt social, tantôt sentimental, on a bien du mal à identifier ce que veux nous dire Philippe Lioret. Ses attaques contre les dérives de la société de consommation se résument à quelques répliques très écrites. Il n'approfondit pas le sujet et se disperse dans les méandres du pathos. On pouvait facilement se passer de l'histoire d'amour platonique entre Marie Gillain et Vincent Lindon. Quant à la tumeur au cerveau, à part prendre en otage nos émotions et nos glandes lacrymales, là encore, cela n'apporte rien au propos. Philippe Lioret se perd, et nous perd par la même occasion. Marie Gillain, elle, semble définitivement perdue dans sa filmographie. Elle pensait sans doute relancer sa carrière en travaillant avec Philippe Lioret... dommage, on se souviendra surtout qu'elle tient le premier rôle dans le pire film du réalisateur !
EN BREF : pas envie de revoir toutes ces envies
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