The social network

Je pourrais envoyer un poke à David Fincher. Ou alors lui poster un commentaire sur son mur, du genre "Salu, sa va ? G tro kiffé ton film. See U soon". Mais je ne peux pas : il n'est pas dans ma liste de contacts... Je me contenterai donc de cette modeste critique, peut-être tombera-t-il dessus au détour d'une recherche sur Google. En racontant la naissance de Facebook, The social network décrit en long en large et en octets la vie des années 2000. Pas de pamphlet contre le fameux site Internet. Facebook sert de prétexte à David Fincher pour parler de réussite et d'argent. Une réflexion sur l'avoir et l'être. Avoir une idée de génie mais être prêt à tout pour que cette idée rapporte. Le créateur de Facebook doit bouffer ses claviers de rage... il est présenté ici comme un puceau un peu autiste qui n'a pas hésité à trahir ses amis pour gagner quelques millions de contacts virtuels supplémentaires. Le film peut paraître très bavard ; par instants, il tourne même au cours d'informatique (inutile d'essayer de suivre, seuls les adeptes de Linux et du 2.0 comprennent). Toutefois, David Fincher parvient à nous captiver grâce à une réalisation dynamique (merci le montage éclaté et la musique électro). Je n'ai plus qu'à adhérer au groupe "je sui fanne de Social Network"... (ben oui, sur Facebook l'orthographe aussi est virtuelle!).

EN BREF : une chronique sociale dans l'ère du temps

Comments

[Marie]

Ben moi G trop kiffé ta critik ;-)))))))))))))) lol mdr ptdr expdr

[Romain Duchez]

Thanks ! Tu mérites un poke pour la peine ;-)

[Yoan]

Avec plaisir ;)

[Yoan]

Informaticien de métier, en plein dans le web, j'ai regardé le film en analysant les détails techniques. (déformation professionnelle)
Le vocabulaire employé, les différentes lignes de code que l'on peut rapidement observer sont assez proches de la réalité. C'est très rare dans l'histoire du cinéma.
Ce détail met en avant la précision des recherches de David Fincher.
Pour le reste, je ne connaissais pas l'histoire de Mark Zucherberg. Je suppose qu'elle est romancée à l'extrême mais bon, nous sommes au cinéma et ce film n'est pas un documentaire.
Comme le souligne Romain, réussite et argent sont au coeur de l'intrigue. Le côté "Facebook" dynamise le tout à travers son actualité.

[Romain Duchez]

Au fait Yoan, tu m'expliqueras ce que c'est Linux ?!? ;-)

[emmanuel]

je pense qu'il y a pas mal de film que l'on regarde d'une façon différente selon que l'on a ou non des enfants, que l'on a ou non une copine, etc... Pas de jugement de ma part bien entendu. Mais
justement benjamin Button et par exemple "la route" sont d'une justesse assez saisissante quand il s'agit d'avoir une réflexion sur la condition humaine et ce questionnement universel : une fois
que nous ne sommes plus là, que reste-t-il? A quoi cela sert-il d'avoir des enfants quand aucun avenir ne semble exister? C'est quoi être humain et se prendre la tête à chercher un sens à sa vie
quand on se rend compte qu'en fait seul l'instinct de survie nous permet de tenir. Ne sommes nous que des animaux?
ça pour moi c'est de la réflexion et non pas de la guimauve.
The social network est très bon, je n'ai pas dis le contraire, je dis juste que c'est quitte ou double. Dans 10 ou 20 ans en le regardant on verra si fincher a vu juste. Mais un film est il fait
pour le futur? Pour ce qui est ensuite de la satire sociale et du Citizen kane moderne, ok, le but est atteint. Mais un bon Chabrol est aussi juste et fait bien l'affaire dans ce cas. je dis juste
que je n'ai pas vu ce qu'on m'avait promis et qu'un Fight club est bien plus percutant et nous montre aujourd'hui ce qu'est aujourd'hui quand, engoncé dans nos modes de vie modernes, nous n'avons
pas assez de recul pour le voir. J'attendais cela de "the social network" : qu'il m'ouvre les yeux sur un truc que j'aurais zappé. Ou alors c'est que je n'ai rien zappé...

[Romain Duchez]

Evidemment que la situation personnelle de chacun fait que l'on est touché ou non pas un film. Pour Benjamin Button, je n'y ai pas vu le film exceptionnel que beaucoup encensaient, tout
simplement. Pour voir un film véritablement critique sur Facebook, il faudra attendre, ça viendra bien ;) Michael Moore va peut-être nous faire un docu là-dessus, qui sait...

[emmanuel]

A bon, il est puceau au début?
et bien de mon côté je dois admettre avoir été un poile déçu. En effet on me faisait miroiter une chronique sociale mais pourtant j'ai eu l'impression d'assister à l'histoire de Zucherberg... Quand
on plus on sait que ce n'est pas forcément la vérité... que reste-t-il? C'est ce que je reproche un peu au film. Parce que je ne suis pas adepte à mort de facebook et je pensais, non pas qu'on
allait m'en apprendre plus sur ce phénomène, mais au moins qu'on allait me montrer en quoi cela est représentatif d'une société en pleine évolution. je pensais qu'étant en plein dedans un peu recul
m'aurait permis de comprendre mieux l'époque dans laquelle j'évolue, mais.... je n'est rien appris en fait. Juste que la propriété intellectuelle est une notion bien ambiguë.
Idem pour la musique qui a de très bonnes critiques. Elle est excellente mais... C'est du Fight club (les Dust brothers) repomper à mort. ça reste bon mais pas original. Bref avec Fincher c'est un
film sur deux qui est généralissime :
Seven : génial
the Game : moyen
Fight Club : génial
panic Room : bof
Zodiac : bof.. mince ça fait deux film bof à la suite
Benjamin Button : génial
the social network : bof
J'attend le prochain avec impatience!
Oui je sais je suis exigent mais quand on est habitué au meilleur!
maintenant c'est le prochain Malick que j'attend car lui, ne déçoit jamais!

[Romain Duchez]

Justement, je trouve le parti pris de Fincher intéressant. Il est trop tôt pour avoir un vrai recul sur Facebook à mon avis ; du coup, traiter ce site comme n'importe quelle invention est assez
audacieux. Au delà de la réflexion sur la propriété intellectuelle, Fincher nous invite à réfléchir sur la réussite, l'argent et sur le côté procédurier de notre société. Je préfère de loin ce
film à Benjamin Button, sorte de guimauve à rallonge dont le seul but était de faire gagner un Oscar à Brad Pitt (objectif raté en plus !!)