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13 Mar

The ghost-writer

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques Archives

Il n'y a pas si longtemps, sur ce même blog, je refusai de prendre la défense de Roman Polanski dans ses démêlés médiatico-judiciaires. Aujourd'hui, c'est son oeuvre politico-artistique qui m'intéresse. Et je vais l'encenser. The ghost-writer est un polar politique, dans lequel un nègre (l'expression anglaise "écrivain fantôme" est quand même un peu plus classe!) met sa vie en danger en découvrant des secrets sur le premier ministre dont il écrit les mémoires... je vous laisser relire la phrase précédente... elle est un peu longue je l'admets... Contrairement à beaucoup de polars politiques, The ghost-writer repose sur une histoire simple, ce qui permet à Polanski d'arrêter sa caméra sur les éléments qu'il juge essentiels. Une réflexion sur la société médiatique en particulier, sur le poids des mots en général. Il faut sans cesse raconter, réagir, expliquer, dire, commenter, argumenter ; qu'on soit un homme politique fourvoyé dans le scandale ou un écrivain anonyme en possession d'un secret. Polanski va même jusqu'à montrer comment la presse est capable de violer l'intimité d'un homme, en envoyant un hélico équipé de caméras jusque dans son jardin. Une scène dérangeante mais visionnaire quand on réfléchit à ce qui est arrivé à Polanski quelques mois plus tard... Un mot enfin sur l'ambiance créée dans ce film. Lourdeur et suspense, dans un climat pesant, où les nuages plombent les journées et les avenirs des personnages. La photographie est soignée, les plans composés comme des tableaux. Jusqu'à cette scène finale... terrible et obsédante...
EN BREF : un polar brillant

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L
<br /> Et bien ta critique donne envie ! Et Roger et Catherine ont l'air si enthousiastes...je n'ai plus qu'à trouver un moyen de le voir.e je dirai ce que j'en pense dans six mois peut-être hihi...non je<br /> plaisante prochain film à voir me semble t-il/ Par ailleurs, j'ai regardé Shutter Island et j'ai été un peu déçue même si je n'ai pas lu le livre...une île et une simili-prison dont il faut<br /> s'échapper mouai la permière partie du film ne m'a pas emballé j'ai préféré l'évadé d'Alcatraz .:) Et la fin est intéressante même si on se doute que l'issue ne peut être qu'aller dans ce sens. La<br /> psychiatrie, je trouve que ce n'est pas le fort de Scorsese, selon moi il n'a pas apporté sa touche perso. Enfin, ça reste un bon moment ciné, n'exagerons rien.<br /> bon voilà.<br /> bonne soirée !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Pour "brillant", je n'ai pas le monopole de l'adjectif. N'y vois pas un surtout pas un reproche. Je suis flattée, au contraire, que tu partages mes pensées les plus spontanées. Ben oui, je te<br /> tutoies, je ne sais plus, je te vousvoie...<br /> Dur!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Si je me souviens bien, "brillant" est l'adjectif que j'ai prononcé à la fin du générique.<br /> Je ne peux qu'être d'accord avec votre résumé final. En effet, aussi bien sur le fond que sur la forme, l'oeil de Roman Polanski brille.<br /> Un huis clos sur l'île, une enquête policière, un soupçon d'histoire de fesses, un récit politique : autant d'ingrédients présents, pour notre plus grande jubilation.<br /> Un seul regret, la prestation de Kim Catrall. Celle que l'on a adoré dans Sex and the City, dans son personnage de mante-religieuse new-yorkaise, incarne dans THe ghost writer une conseillère en<br /> communication bien terne.<br /> Rattrapez-vous en observant le dernier plan du film : un petit bijou de composition et de signification.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Oui... je reconnais avoir repris ton adjectif "brillant" qui sied parfaitement à ce film à l'image pourtant sombre !<br /> Je ne partage pas ton avis sur le personnage de Kim Catrall. En tant que chargée de communication auprès d'Adam Lang, elle est sensée mettre sa personnalité de côté. Le fait qu'elle apparaisse<br /> terne montre justement qu'elle a parfaitement pris la mesure de son rôle je trouve.<br /> (euh... tu me vouvoies maintenant cath ???)<br /> <br /> <br />
R
<br /> Evidemment nous sommes du même avis sur ce film splendide.je voudrai aussi souligner la permanence du thème de l'enfermement qui parcourt l'oeuvre de Roman (cf "Cul-de-sac" "La jeune fille et la<br /> mort" "Rosemary's Baby" "Le Pianiste"...etc..) ainsi que la maitrise technique absolue qui fait de Polanski un auteur de la taille d'Hitchcock.Et sa direcvtion d'acteurs est impeccable.<br /> Amitiés à toi<br /> Roger<br /> <br /> <br />
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R
<br /> La thématique de l'enfermement... je n'y avais pas pensé mais tu as raison Roger ! Il faudrait que je me plonge dans les anciens films de Polanski. Je n'ai jamais vu Rosemary's Baby par exemple, il<br /> faut que je répare cela.<br /> <br /> <br />

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