Rubber
Au cinéma, il faut se méfier de tout : des tronçonneuses, des poupées, des cassettes vidéo ... et des pneus, donc ! Dans Rubber, le pneumatique n'est pas qu'un morceau de caoutchouc circulaire, c'est aussi un psychopathe capable de prendre une douche, de mater la télé et, accessoirement, de faire sauter la cervelle des gens. Je ne vous fais pas le coup de l'OFNI, l'objet filmique non identifié, même s'il est vrai que Rubber ne ressemble à rien. C'est du n'importe quoi, mais qui veut dire quelque chose. Cette série B, très second (voire douzième) degré, se veut un hommage au cinéma, avec des références à David Lynch et David Cronenberg (bref, à tous ces David qui font des films "de génie" qu'on ne comprend pas...). Quentin Dupieux se moque également des spectacteurs que nous sommes, sortes de moutons incultes, prêts à gober n'importe quelle daube tant qu'il y a du sang et des filles à poil (ou des poils et des filles en sang!). Ça casse, mais c'est tellement vrai... Après, avait-on besoin de 1h25 pour raconter tout cela ? La réponse est non. Rubber aurait fait un excellent court-métrage. En version longue, le film perd en dynamisme. Certaines scènes paraissent interminables, et l'agréable bande-son électro de Mr Oizo ne change rien. Eh oui, Rubber est comme un pneu qui se dégonfle en cours de route. Un comble !
EN BREF : un film loufoque mais un peu longuet
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