Lovely Bones
Ca y est. J'ai vu mon premier navet de l'année. Il aura fallu attendre un petit mois et demi, puis Lovely Bones est arrivé, inaugurant un nouveau genre : le mélo
dramatico-poético-surréalistico pathétique. Une ado se fait assassiner par un pédophile (deux jours avant de rouler sa première pelle, c'est ballot), mais la jeune fille survit dans l'au-delà.
Non, on ne rigole pas! Enfin pas encore...L'histoire de ce film est un peu comme une chaise longue en mousse, elle ne tient pas une seconde. Déjà, quelle adolescente de 14 ans, normalement
constituée, suivrait un voisin louche pour visiter une cave au milieu d'un champ ? La teenager est vraiment godiche parfois. Et que dire de la frangine blonde, pas plus maligne. Le jour où elle
découvre l'assassin de sa soeur, elle se précipite chez elle ; mais avant de crier ce qu'elle sait, elle préfère regarder papa et maman s'embrasser dans l'escalier. Logique. On admirera la
succession de clichés, le plus affligeant étant la représentation du pédophile, sosie de Marc Dutroux. Ben oui, c'est bien connu, quand tu tues des enfants, tu as forcément des lunettes triple
foyer et une moustache. Oublié le faste du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson brille ici par son manque d'inspiration. Pour les scènes sensées se passer dans l'au-delà, on incruste des montagnes
verdoyantes, des champs de blés et des rivières. Sans oublier les halos de lumière (du jamais vu!), version Jeanne d'Arc customisée. Le réalisateur nous montre également qu'il maîtrise les très
gros plans, les travellings, les très gros plans, les travellings, les très gros plans et puis les travellings. Sans oublier les très gros plans. Ce Lovely Bones n'a
rien de lovely, si ce n'est la fin, tellement ridicule qu'elle en devient drôle. Toutes les fillettes tuées par le pédophile se retrouvent dans la joie, sous un arbre en feuilles. Il paraît qu'à
côté, les victimes d'Emile Louis étaient en train de se bourrer la gueule autour d'un barbecue...
EN BREF : un film pas lovely du tout
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