Les marches du pouvoir

C'est l'histoire d'une élection interne chez les démocrates. Georges Clooney incarne l'oncle Sam de François Hollande, accro au bronzage et aux capsules de café ; et son chargé de communication (Ryan Gosling) est une sorte de Manuel Valls blond, jeune loup taciturne aux canines plantées dans le parquet. Bienvenue dans le remake de la primaire PS, avec ce qu'il faut de beaux gosses et de sexe pour plaire à Hollywood ! Un peu comme la dernière campagne de Ségolène, le film a du mal à s'installer. La première demi-heure passe et l'on a envie de balancer à Georges : "What else ?". Nous voilà plongés dans les coulisses d'une primaire, les personnages discutent et les scènes défilent, mais on a du mal à voir où le réalisateur veut en venir. Jusqu'à ce que la dramaturgie s'emballe. Il suffit d'une tentative de trahison et d'une grossesse illégitime pour donner au récit un intérêt soudain. Eh oui, le spectateur est voyeur, c'est ainsi (ce ne sont pas les scénaristes de Plus belle la vie qui vous diront le contraire!). Il est intéressant de voir le personnage du communiquant passionné sombrer du côté obscur de la force politique. La compromission ou la mort. Rien de bien révolutionnaire dans le propos, mais la fin du film est habillement menée, portée par le jeu d'acteur impeccable de Ryan Gosling. La primaire qui fait ressortir les instincts primaires de l'homo politicus... A tous les coups, nos hommes politiques français diront que c'est exagéré !

EN BREF : un drame politique intelligent