La cage dorée ✔✔
Comédie de Ruben Alves (France)
Portugal! (prononcez Pourtougoal). Ce film est à la fois un hymne et un hommage à la communauté portugaise vivant en France. Le réalisateur, Ruben Alves, connaît bien son sujet, enfin son "soujet". Cette famille, où la mère est concierge et le père ouvrier du BTP, n'est qu'un prétexte pour s'amuser des clichés qui collent à la peau (pas forcément poilue!) des Lusitaniens. On boit du Porto, on mange de la morue, on fait des commérages, on écoute du Linda de Suza, on regarde Benfica/Porto à la télé... C'est ça qu'c'est bon ! Le regard est tantôt caustique, tantôt compatissant. Oui, les Portugais aiment la bacalhau, le Fado et le foutcheboll. Et non, il ne faut pas les résumer à cela. Comme beaucoup d'immigrés, ils ont aussi cette nostalgie du pays natal, le cœur tiraillé entre leurs deux cultures. D'où de nombreux moments d'émotion (parfois même un peu trop larmoyants, ce qui casse un peu le rythme de la comédie). Les meilleurs moments sont ceux où l'on rit, de bon cœur. Etonnamment, le personnage le plus drôle n'est pas portugais, puisqu'il s'agit de Chantal Lauby. En bourgeoise déjantée toujours à côté de la plaque, elle multiplie les phrases cultes : "les Portugais, ça doit aimer le gaspacho ?". Non, les Portugais, ça aime "lou" gaspacho ! Très drôle également, la belle-sœur Lourdes, un peu lourde et surtout très classe avec ses décolletés plongeants. Sans oublier le comeback de Nicole Croisille, en improbable ayatollah des rosiers bien taillés (et liftés...). Un peu déçu par la fin, très cliché pour le coup, sur le thème "le soleil vient de se lever, on est heureux de retrouver l'ami Ricoréche". Mais ne vous méprenez pas, cette comédie est aussi agréable qu'un petit verre de Porto frais sur les bords du Douro. Oubliée La valise en carton, désormais la France sera fan de La cage dorée!
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