L'homme qui voulait vivre sa vie

Sur le papier, L'homme qui voulait vivre sa vie a tout pour être un bon film. Adaptation d'un livre à succès, histoire à rebondissements, Duris et Deneuve au casting. Sur la pellicule, en revanche, le long-métrage ne tient pas ses promesses. Eric Lartigau sait manier la caméra, indéniablement et efficacement (n'oublions pas Prête-moi ta main avec Charlotte Gainsbourg qui va faire caca!). La faiblesse, ici, réside dans l'histoire, pas vraiment crédible, et sans fil directeur. Le film démarre comme un thriller, avec cet avocat bien sous tous rapports (Romain Duris) qui devient meurtrier malgré lui. Puis subitement, l'histoire tourne à la quête identitaire avec le même avocat, devenu moins fréquentable, qui joue les photographes underground en Hongrie. Enfin, en un quart de seconde, à peine le temps d'ingurgiter quelques pop corns, on se retrouve dans un film social sur l'immigration clandestine. Et là, le film se termine. What else ? dirait un urgentiste caféïné bien connu. Que veut nous dire l'auteur ? Que les avocats photographes assassins devraient un peu plus s'intéresser aux flux migratoires albanais ? Intéressant à regarder, beaucoup moins à comprendre. Dans ce méli-mélo cinématographique, Romain Duris joue juste, mais son personnage sonne faux. Quant au rôle incarné par Catherine Deneuve, il n'apporte rien à l'intrigue ; on aurait pu le confier à Maria Pacôme, ça aurait coûté moins cher.

EN BREF : l'homme dont on ne comprend pas où il voulait en venir