L'Arnacœur
L'Arnacœur est une comédie romantique assumée. Romain Duris et Vanessa Paradis n'arnaquent pas le cœur du spectateur. Derrière cette histoire de dragueur invétéré, tueur de mariages, on retrouve une trame très classique : un homme et une femme, que tout oppose, se chamaillent, s'attirent et finissent par s'aimer. Oui, je vous révèle la fin du film. Pas très sport, je le reconnais, surtout en début de critique ; mais vous vous attendiez vraiment à autre chose ? Il n'y a que les critiques des Cahiers du cinéma qui s'attendent à une issue malheureuse dans les comédies romantiques. L'Arnacœur respecte tous les codes du genre : une princesse inaccessible, un héros un peu benêt, des seconds rôles hilarants (Julie Ferrier et François Damiens en couple infernal, Helena Noguerra avec "ses fourmis dans la chatte"), des dialogues percutants et une BO aux allures de playlist Deezer. Malgré tout, plus les clichés se succèdent, plus le film est charmant. Pascal Chaumeil, le réalisateur, apporte un regard différent et une certaine auto-dérision. Ici, le héros cherche à séduire sa dulcinée... avec une chanson de Wham ! On a déjà vu plus hétéro comme technique de drague. Ou lorsque les amoureux s'embrassent devant la mer, des cyclistes du dimanche viennent gâcher la photo ! Enfin, L'Arnacœur est porté par des comédiens convaincants : Romain Duris tout de sex-appeal vêtu et Vanessa Paradis enveloppée dans une candeur désarmante. On va enfin pouvoir arrêter de dire que les Français ne savent pas faire de comédie romantique...
EN BREF : une comédie romantique qui fonctionne
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