Des vents contraires
Ce film aura soufflé sur l'année cinéma à la manière d'une petite brise automnale. Insignifiant et oublié rapidement (il m'a fallu revoir la bande-annonce pour me remémorer des scènes vues juste avant les fêtes !). Pourtant, on était en droit d'attendre beaucoup de ce projet. Le talentueux Jalil Lespert à la réalisation, un scénario adapté d'un roman d'Olivier Adam (Je vais bien, ne t'en fais pas), un casting 4 étoiles avec en tête Benoît Magimel, Isabelle Carré et Audrey Tautou. La mise en scène est loin de nous faire le coup du sirocco, tant elle est fade et peu imaginative. Le gros plan du mec, dans son bain, qui d'un seul coup plonge sa tête dans l'eau : jamais vu ! Finalement, aucune scène ne marque les esprits. Quant aux acteurs, aussi expérimentés soient-ils, leur ton sonne faux. Isabelle Carré est bien trop douce pour paraître crédible en inspecteur et le comique Ramzi s'applique tellement à être dramatique qu'il tombe dans le sur-jeu. En fait, le problème vient des personnages, tels qu'ils sont écrits, et dont on ne comprend pas les réactions. Paul (Benoît Magimel) couvrant un père qui a enlevé son fils ou Josée (l'inspectrice campée par Isabelle Carré) enlassant le héros malheureux à la fin du film, il y a quelque chose qui sonne faux dans tout cela. Les vents sont peut-être contraires, mais ils gagneraient à être davantage crédibles...(NDLR : la fin de cette critique a été changée pour oter quelques erreurs de ma part, relevées par des internautes assidûs)
EN BREF : des vents un peu contrariants
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