De vrais mensonges
Encore une comédie romantique à ajouter à la filmographie d'Audrey Tautou. Dans De vrais mensonges, notre Amélie Poulain ne prend aucun risque. Et pourtant, la jeune montluçonnaise (faisons un peu d'auvergno-centrisme) est une nouvelle fois pétillante et drôle. Rien d'exceptionnel, juste suffisant pour passer un agréable moment. Résumer ce film de Pierre Salvadori est digne d'une épreuve d'agrégation de lettres modernes. Disons que c'est l'histoire d'une coiffeuse, qui reçoit une lettre d'amour anonyme, mais qui décide de l'envoyer à sa mère, qui tombe amoureuse de l'auteur, qui préfère Audrey Tautou, qui ne sait pas encore qu'elle l'aime mais qui va bientôt s'en rendre compte... vous suivez ? Salvadori balade son spectateur dans un imbroglio amoureux pas toujours compréhensible. Le film traîne un peu en longueur, la bobine aurait mérité un coup de ciseaux (comme la frange de la cliente dans la scène d'ouverture). On préfère retenir la performance des comédiens. Audrey Tautou, je n'y reviens pas, c'était l'attaque de mon papier, vous n'aviez qu'à être attentif ! J'insisterai juste sur son potentiel comique qui irradie, tant dans le phrasé que dans l'expression de son visage. Excellente performance également de Nathalie Baye, à contre-emploi, dans le rôle d'une mère dépressive, un peu nymphomane et adepte des jean's Carrefour. Enfin, Sami Bouajila est d'une incroyable présence malgré son rôle de faire-valoir en retrait. De vrais mensonges, ce sont surtout de vrais acteurs, qui nous font oublier les vraies imperfections du film.
EN BREF : une vraie comédie romantique à la française
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