Contagion

Tous à vos gels hydroalcooliques ! Après avoir vu Contagion, on ne rêve que d'une chose : se laver les mains. Non, je ne suis pas du tout hypocondriaque... Dans ce film d'anticipation, il est question d'un virus mortel qui se transmet par le simple toucher. Autant vous dire que le mal se propage encore plus rapidement qu'une vidéo de Paris Hilton dénudée sur le web. La force du film tient dans le réalisme avec lequel Steven Soderbergh décrit les conséquences et les implications d'une telle pandémie. Une population qui s'affole, des ministres qui se protègent, des scientifiques qui s'affairent... Triste portrait en camaieu d'une société où des hommes se ternissent par leur égoïsme tandis que d'autres brillent par leur altruisme (et rien à voir avec les truies dont il est question, un moment, dans le film !). Nous sommes au 21ème siècle et, finalement, rien n'a changé depuis le temps des premières pestes... Malgré nos téléphones portables et nos tablettes tactiles, nous n'en restons pas moins des sauvages. Bonne année !!! Enfin surtout bonne santé ! Et Steven Soderbergh nous oppresse encore plus par le montage saccadé des séquences et l'aspect froid de la photographie bleutée. Il refait le coup de Traffic, et ça fonctionne ! On regrette une seule chose : la morale un peu douteuse. C'est une épouse infidèle qui est à l'origine de la pandémie. Faut-il en déduire que la femme et le pêché menacent l'humanité ?!

EN BREF : un film d'anticipation aussi intelligent que flippant