Mes Césars 2013, à la manière des Gérards...

Cette 38ème cérémonie des Césars sentait quelque peu la naphtaline. Après les triomphes des jeunes l'an dernier (Bérénice Béjo, Omar Sy), les seniors ont pris leur revanche. Avec notamment Emmanuelle Riva, 86 ans, sacrée Meilleure actrice, qui nous a donné la patate avec une citation super joyeuse : "Ami, ne néglige pas de vivre, car elles fuient les années" (et non pas elles FUITENT...). Tuuuuuuuuuut ! Sortez les côtillons (et la Cotillard, repartie bredouille). La fraîcheur, hier soir, résidait surtout dans l'humour étonnamment grinçant d'Antoine de Caunes, qui n'a pas hésité à balancer sur ses collègues et à interrompre les remerciements un peu trop longs. Pour rester dans le ton, comme l'an dernier, je vous proprose un palmarès très personnel...

¤ César du film que l'on ne voulait pas voir gagner, mais en même temps on savait qu'il gagnerait, parce qu'il avait déjà eu la palme d'or et que son réalisateur est bien vu dans le milieu du cinéma : Amour de Michael Haneke.

¤ César du réalisateur que l'on est obligé de récompenser, mais comme cette année il y avait Amour, on lui a remis le César de la meilleure adaptation : Jacques Audiard.

¤ César de la réalisatrice qui s'est dit à 13 reprises (!!?) dans la soirée "bon ben, c'est pas moi qui l'ai eu...", avec un sourire de façade : Noémie Lvovsky pour Camille Redouble.

¤ César du réalisateur souvent nommé mais jamais récompensé, qui devra sans doute attendre ses 75 ans pour que l'Académie répare son erreur en lui remettant un César d'honneur : François Ozon (3 nominations pour Sous le sable + 11 nominations pour 8 femmes + 3 nominations pour Potiche + 6 nominations pour Dans la maison = 0 César).

¤ César de l'inconnue qui a décidé de mettre une veste à paillettes croyant que c'était élégant, alors qu'en fait elle ressemblait plutôt à une boule à facettes : la productrice de Amour (d'ailleurs, j'ai tellement retenu sa veste que je ne me souviens pas de son nom...).

¤ César du film spoilé : Le prénom (lors des nominations pour le Meilleur acteur, l'extrait choisi pour Patrick Bruel est celui où il révèle LE prénom en question... dommage si vous n'aviez pas vu le film!).

¤ César du plus gros blanc dans un remerciement : Vincent Trintignant pour son "appel à un ami" passé en PCV depuis un téléphone portable des années 90.

¤ César de l'actrice qui prouve qu'il est quand même plus facile de décrocher le prix du Meilleur espoir féminin quand on est une "fille de" : Izia Higelin (après Charlotte Gainsbourg, Romane Borhinger, Emma de Caunes, Julie Depardieu...).

¤ César de la faignasse qui remet un César juste pour le style, sans avoir préparé le moindre texte : Virginie Ledoyen et Joey Starr ex-aequo.

¤ César du meilleur pitch : Antoine de Caunes qui décrit Amour comme "le film avec les vieux qui meurent".

¤ César du meilleur tacle : le président Jamel Debbouze pour "dans mon gouvernement, je nommerais comme Ministre des affaires étrangères et du tourisme... Gérard Depardieu!".

¤ César de la meilleure vanne : Antoine de Caunes pour "tous les votants ont reçu les DVDs des films nommés... sauf l'équipe du film Amour qui a reçu des K7 VHS".

¤ César de la meilleure pub déguisée pour Louboutin (ou en tout cas, si c'était pas voulu, ben ça fait de la pub quand même) : Jamel Debbouze qui s'asseoit pendant un remerciement un peu longuet, avec ses semelles rouges face caméra.

¤ César du sketch raté qui ne méritait pas d'être aussi long, surtout pour remettre le Cesar des Meilleurs costumes : François Damiens.