Casse-tête chinois ✔

Comédie de Cédric Klapisch (France)

Ouf ! Pour cette suite de L'auberge espagnole et des Poupées russes, Klapisch nous gratifie d'un Casse-tête chinois, titre bien plus classe que "WC à la turque" ou "Les portugaises ensablées". On retrouve donc Xavier (Romain Duris) proche de la quarantaine, séparé, père de deux enfants et exilé à New York. A lui les petites anglaises, enfin surtout les petites chinoises : il n'hésite pas à épouser une sino-américaine pour obtenir un VISA, tentant de faire oublier qu'il parle anglais comme une vache espagnole. Bref, un beau bordel bien français ! Le début du film est très poussif, un peu bavard et pas franchement drôle (un plombier polonais vous ferait davantage piaffer). Malgré tout, Xavier reste un gaffeur, l'étudiant barcelonais un peu gauche n'est jamais très loin. Quelques vannes et des petits quiproquos parviennent bien à nous agiter les zygomatiques, malheureusement il manque quelque chose. Comme un tango argentin dénué de sex-appeal ou une horloge suisse sans rigueur. La fraîcheur de L'auberge espagnole a disparu. Les personnages ont vieilli, le réalisateur aussi. Klapisch ne parvient pas à nous séduire, l'omelette norvégienne ne prend pas, la glace à l'italienne est fondue. Et puis je ne suis pas convaincu par la fin, j'avais envie de m'enfouir sous ma canadienne pour ne pas voir ce happy end décevant. Le metteur en scène a épuisé son sujet à la manière d'une allumette suédoise entièrement consommée. Les poupées russes n'avaient déjà pas marqué les esprits, ce Casse-tête chinois ne fera pas mieux. Monsieur Klapisch, arrêtez-là votre saga, avant cela ne finisse en une mauvaise blague belge.