Buried
Claustrophobes, spéléophobes et ophiophobes s'abstenir ! (bon allez, je vous laisse le temps de chercher la signification de "ophiophobe"... je reprends juste après). Plus qu'un film, Buried est un concept. Le réalisateur s'est donné des contraintes maximales. Unité de temps : 1h35. Unité de lieu : un cercueil. Unité d'action : un seul personnage. Et interdiction d'utiliser des subterfuges pour sortir de la boîte, du genre flashbacks et autres rêves (les producteurs ont dû apprécier... aucun décor à financer, ni aucun acteur secondaire à rémunérer!). C'est quitte ou double. Ennuyant ou épatant. Moi je suis complètement rentré dans le film, au sens propre comme au figuré !
A l'heure des Avatar et autres Inception, on se dit qu'il est impossible de tenir 1h35 dans quelques décimètres cubes, mal éclairés de surcroît... mais Rodrigo Cortès réussit son pari, en faisant appel à un élément trop souvent oublié au cinéma : le talent. Mouvements de caméra, ralentis, très gros plans (voire très très gros plans). Sans artifices et sans superflu, on revient à l'essence même du cinéma : raconter une histoire et captiver le spectateur. On a beau être dans un huis-clos ultime, les rebondissements ne manquent pas. Un simple serpent effraie davantage qu'une armée de vampires ou que le dernier lifting de Meg Ryan (c'est gratuit, mais ça fait du bien). Le suspense est maintenu jusqu'à la dernière seconde du film. Rodrigo Cortès se paie même le luxe d'une critique contre l'action américaine en Irak. Bref, j'ai passé 1h35 dans un cercueil... et j'ai adoré ça !
EN BREF : un huis-clos de génie
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