Alice au pays des merveilles
Les films de Tim Burton sont souvent des contes pour enfants destinés aux adultes. Malheureusement, Alice au pays des merveilles n'est qu'un conte pour enfants, rien que
pour les enfants. Au-delà de la charmante histoire qui nous rappelle notre enfance, difficile d'y voir un quelconque intérêt. La petite Alice, 19 ans au compteur tout de même, apparaît comme une
petite cruche (très utile pour boire le thé cela dit) bien fade qui croit que "l'impossible est toujours possible", un peu comme Tina Arena : "c'est possi-beuuuuh"... Au pays des merveilles, le
manichéisme est roi. Tout est blanc ou rouge, méchant ou gentil, rêveur ou criminel. Tim Burton reste superficiel, lui qui habituellement nous invite à voir le côté sombre des choses. Il ne prend
pas le risque de froisser le public. On est forcément d'accord avec le propos, tantôt communiste (vous les cartes à jouer, rebellez-vous contre la méchante reine rouge qui vous exploite !),
tantôt capitaliste (Alice qui s'émancipe en reprenant l'entreprise de papa). Bien sûr, il y a les séquences en 3D (port de lunettes ridicules obligatoire), très riches mais tellement pauvres à
côté du génie visuel d'Avatar. Helena Bonham Carter avec son hypertrophie cérébrale et Jonnhy Deep en chapelier alter-mondialiste parviennent à nous arracher quelques
sourires. Le divertissement est assuré ; pour les enfants surtout. Avec Walt Disney comme producteur, il ne fallait sans doute pas s'attendre à autre chose...
EN BREF : un Tim Burton correct mais décevant
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