Le Festival Lumière 2017 se dévoile... et ça donne envie !
Octobre n'est pas vraiment le mois que je préfère dans l'année. Il n'est qu'un avant-goût de novembre, que je déteste cordialement. Il nous oblige à changer d'heure, et donc à rentrer du travail dans la nuit. Les arbres sont tristounes avec leurs feuilles mortes qui se détachent au gré d'un vent humide. Vraiment je n'aime pas le mois d'octobre. Et pourtant, j'ai presque hâte d'y être. Parce qu'en octobre prochain, du 14 au 22 très exactement, se déroulera le Festival Lumière à Lyon.
La programmation vient d'être dévoilée. J'ai pu assister à l'une des soirées de présentation, dans la salle de l'Institut Lumière. Assis sur une marche d'escalier inconfortable, faute de place disponible, le corps transpirant la canicule ambiante... heureusement que la programmation était là pour m'aérer. Le petit livret faisait office d'éventail et le contenu prometteur du festival m'a fait l'effet d'un petit vent rafraîchissant. Voici 5 émotions que devrait me procurer cette programmation 2017...
Clip de présentation du Prix Lumière 2017 : Wong Kar-Waï
La fierté. D'être lyonnais (d'adoption... je précise pour éviter que mes parents me renient). Le Festival Lumière est devenu un rendez-vous cinéma incontournable de l'automne. C'est toujours une fierté de se dire que, dans sa ville, des stars internationales du 7ème art se précipitent pour présenter des films, animer des conférences, proposer des master-class, refilmer la sortie des usines Lumière... A tel point que, même si on n'assiste pas à la moindre séance, on se plaît à crâner auprès de sa copine blogueuse de Bordeaux : « Non mais tu vois, c'est bien beau d'être en tête de tous les classements des villes préférées des Français... n'empêche, nous à Lyon, on a la chance d'avoir un très grand festival de cinéma alors que vous, finalement, vous avez un pauvre concert des Fréro Delavega sur la place des Quinconces. » #Culture
L'enthousiasme. En voyant la diversité de la programmation. Le Festival Lumière, c'est un savant dosage entre cinéma d'auteur et cinéma populaire. Cette année par exemple, on pourra commencer la journée par une œuvre obscure de Jean-Luc Godard, enchaîner avec une séance familiale devant Le Roi Lion, puis voir un film muet de Harold LLyod en version ciné-concert, pour finir par un blockbuster signé Guillermo del Toro. Vous trouverez forcément un cinéma qui vous ressemble. Par exemple, moi je n'aime pas trop Wong Kar-Waï, le futur prix Lumière 2017. Trop contemplatif. Je ne suis pas non plus un fan des dessins animés Disney. Pas grave. J'irai voir Henri-Georges, Tilda et Guillermo. Non ce ne sont pas mes collègues du club de Molkky. Vous allez comprendre en lisant les points suivants ! #Teaser
Le frisson. Devant un film d'Henri-Georges Clouzot. Ce réalisateur français est l'un des maîtres du polar. Il a signé des œuvres cultissimes dans les années 40, 50 et 60. Je connais de lui Les diaboliques et La vérité, adaptés plus tard par d'autres mais jamais égalés. J'ai surtout très envie de découvrir L'assassin habite au 21. C'est l'histoire d'un inspecteur qui se déguise en pasteur pour s'infiltrer dans une pension où se cache un meurtrier. J'adore. Encore mieux que les histoires de Faites entrer l'accusé. Cela ferait un excellent pitch pour une télé-réalité. #Peur
Extrait (très flippant) de L'assassin habite au 21... Attention, ça va trancher !
La passion. Pour Tilda Swinton. C'est le genre d'actrice à propos de qui, lorsque tu cites son nom dans un dîner, les gens te disent « non, connais pas ! » en te prenant pour un sale mec élitiste qui ferait mieux de citer Marion Cotillard parce que elle au moins elle est connue. Mais dès que tu cites les films de Tilda Swinton, la lumière s'éclaire à tous les étages et là on te dit « Ah mais oui ! Elle a un physique bizarre mais elle est excellente ! » Je ne sais pas encore les films qui seront programmés. A choisir, je vous conseille vivement We need to talk about Kevin où elle joue une mère tiraillée en l'amour pour son fils et la haine des actes barbares qu'il a commis. J'espère aussi que l'on pourra voir Julia, un drame puissant signé Erick Zonca sur une femme perdue qui kidnappe un gosse de riche, se lançant ainsi dans une spirale infernale qui ne peut que finir mal... Tilda Swinton interprète souvent des femmes fortes, quitte à se transformer physiquement. L'actrice caméléon par excellence. Elle sera à Lyon en octobre. #LaClasse
Le rêve. Grâce au monde enchanteur de Guillermo del Toro. Il fait partie des trois réalisateurs mexicains les plus en vue à Hollywood, avec Alejandro Gonzalez Inarritu et Alfonso Cuaron. Je ne vais pas me la raconter, je ne connais qu'un seul film de lui. Mais ce long-métrage est tellement formidable qu'il a sa place dans ma cinémathèque idéale : Le Labyrinthe de Pan. Ce n'est pas une comédie musicale péruvienne hommage à la flûte de pan. C'est un film de science-fiction onirique dans lequel une jeune fille rencontre une créature magique, façon pour elle d'échapper à la dure réalité de l'Espagne franquiste. Ici, la SF ne sert pas à anticiper, mais plutôt à rembobiner. La beauté esthétique se confronte à la laideur du totalitarisme. #Bijou
Rendez-vous donc en octobre pour le Festival Lumière. Et comme je suis sympa avec vous, je vous mets directement le lien vers le site officiel de l'Institut Lumière. Vous n'avez rien d'autre à faire que cliquez ici si vous voulez plus d'informations. Ne me remerciez pas. C'est cadeau !
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