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25 Sep

Victoria ✔

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2016

Victoria ✔

COMEDIE / De Justine Triet (France). Avec Virginie Efira et Vincent Lacoste.

LE PITCH / Fumer une clope. Aller chez le psy. Fumer une clope. Aller chez une voyante. Fumer une clope. Faire une plaidoirie. Fumer une clope. Rencontrer un mec sur Tinder. Ouvrir un nouveau paquet. Fumer une clope. Lire le blog de son ex. Faire une crise d'angoisse. Fumer une clope... Elle est sympa la vie (de m****) de Victoria, non ? Et encore, elle n'est pas au bout des ses peines...

C'est très étrange ce sentiment de passer à côté d'un film. Une présentation remarquée à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, des critiques dithyrambiques de Télérama jusqu'à Quotidien, une actrice pétillante saluée par tous les cinéphiles, une histoire franco-comico-intello comme je les aime, habituellement... J'étais persuadé d'adorer Victoria. Mais ça, c'était avant. Le cinéma est générateur de surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises.

Comment vous faire comprendre ? Par une métaphore culinaire, qui parle au #teambouboule que je suis. Loin de moi l'idée de comparer Virginie Efira à gâteau mais... Victoria est comme une tarte tropézienne fort attrayante en vitrine, puis fort décevante dans l'assiette. La crème à l'intérieur manque de sucre et la pâte briochée de moelleux. Bref, ce film manque de goût même si cela reste une affaire... de goût !

Crédit photos : © Audoin Desforges (photo 1) / © Ecce Films (photo 2)

Crédit photos : © Audoin Desforges (photo 1) / © Ecce Films (photo 2)

Cette œuvre a des qualités objectives. Elle traduit une époque, racontant plutôt fidèlement les névroses de la société actuelle. Rien à dire sur le casting ; Virginie Efira trouve peut-être là son premier rôle à récompense (nomination aux Césars ?), sans oublier les excellentes prestations de Vincent Lacoste et Melvil Poupaud. Et pourtant... J'ai vu un film un peu trop bavard, avec une intrigue peinant à se mettre en place et des rebondissements pas toujours très crédibles. Victoria souffre en fait d'un équilibre instable : trop déjanté pour être réaliste, trop réaliste pour être déjanté.

Dans six mois, pour me remémorer ce film, je serai obligé d'aller voir la bande-annonce sur Youtube. Ou de relire ces quelques lignes ! Le cinéphile que je suis, enfin que j'essaie d'être, a un peu honte de l'avouer mais... la comédie romantique 20 ans d'écart, avec la même Virginie Efira, m'a davantage marqué que Victoria. Et là, en disant cela, je viens de causer deux attaques à Télérama, trois AVC à France Culture et un évanouissement dans la rédaction des Cahiers du cinéma. Chère Victoria, je vous ai vue et regardée, mais je ne vous ai pas rencontrée. A nos actes manqués.

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