Superman VS Sicario VS Batman
L'avantage avec les vols long-courrier, c'est qu'on peut rattraper (un peu) son retard dans sa TO DO liste cinéma en voyant des films récents. Plaisir de riche, OK je le concède. Mais comme j'ai eu la chance de voyager loin cet été, j'ai pu voir Superman VS Batman et Sicario, tandis que je planais au-dessus d'un océan. J'ai aussi RE-regardé Daniel Craig dans Spectre mais je vous ai déjà parlé de ce film sur Mon cahier du cinéma à moi.
Superman VS Batman ✔
Mais quelle idée ?! Faire s'affronter un homme en slip moulant et un homme en combinaison de cuir noir. Limite olé olé le scénario. Enfin surtout, quel intérêt d'opposer deux super-héros qui sauvent le monde ? C'est la question que je me suis posée au départ (et que je me pose encore) en voyant débarquer ce projet cinéma. Ces gens-là ont quand même suffisamment de mégalos à abattre pour perdre leur temps à s'entretuer entre eux, juste pour savoir qui aura la plus grosse... influence sur le monde. C'est bien les mecs, tiens. Toujours à perdre leur temps à se comparer.
C'est donc sans aucune attente que je me suis mis à regarder ce film. L'ambiance est sombre. On remonte aux origines. Rien de bien révolutionnaire, mais on se laisse prendre par l'intrigue. En attendant avec impatience l'affrontement promis par le titre. On attend, on attend donc (le film dure 2h30 au total). Jusqu'au combat. Ce qui aurait dû être un moment d'anthologie se transforme en séquence tout à fait oubliable. Tout comme les 30 dernières minutes insupportables de longueur, même coincé dans un avion sans avoir rien d'autre à faire. Les fans de super-héros ont sûrement apprécié. Moi je reste de marbre devant cette créature finale digne des pires épisodes de Bioman. En même temps, je vous l'ai dit, je ne m'attendais à rien.
Sicario ✔✔✔
Un plateau repas plus tard. Je remets mon casque sur les oreilles. Changement de décor. Direction la frontière USA/Mexique, dans l'univers tout aussi cruel que celui des comics, mais bien plus réel, des cartels de la drogue. Là, j'ai beaucoup plus d'attentes. Ne serait-ce que parce que le réalisateur s'appelle Denis Villeneuve, réalisateur de Prisoners, énorme claque cinématographique en 2013.
Dans Sicario, les carte(l)s sont brouillées. Les supposés gentils peuvent être méchants, et inversement. La guerre contre les trafiquants, comme n'importe quelle guerre, ne peut pas être propre. Kate, l'héroïne aux idéaux aussi blancs que la cocaïne, se retrouve dans une équipe où tous les moyens sont bons pour éliminer l'ennemi. Un peu comme un militant trotskiste qui découvre la real politik. Rude. Sicario est un film intelligent, subtile et choquant, même s'il nous laisse assez peu d'espoir à l'arrivée. Soudain, le générique s'interrompt. Captain's speaking. Nous allons bientôt atterir. Heureusement, les vacances seront bien plus calmes que les films que je viens de voir.
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