The Revenant ✔✔✔
DRAME-AVENTURE / De Alejandro Gonzalez Inarritu (USA). Avec Leonardo Di Caprio.
LE PITCH / A côté de Léo le trappeur, les aventuriers de Koh-Lanta sont des touristes en chambre trois étoiles ! Le héros du film évite les flèches des Indiens, combat à mains nues les ours, s'endort dans le cadavre d'un cheval encore chaud... Excusez-moi mais les épreuves d'immunité, en équilibre sur des rondins de bois Jardiland, c'est de la gnognotte (expression vintage). Laissé pour mort, notre héros trappeur fait tout pour rester en vie et se venger. Attention, ça va saigner, chéri(e) !
Revenons un peu sur The revenant. Allez, c'est cadeau, un jeu de mot pourri pour commencer, je ne peux pas m'en empêcher. En même temps, c'est mon blog, j'écris un peu ce que je veux ! Passé cet intermède burlesque, que vous dire sur ce film ? Il est beau. Au premier sens du terme : qui suscite un intérêt esthétique d'ordre visuel ou auditif. C'est exactement cela. Rien que la bataille entre les trappeurs et les Indiens en ouverture est d'une virtuosité rare. Jamais j'aurais pu croire que des hommes se faisant transpercer le cou par des flèches pouvaient être si magnifiques ! La guerre transformée en ballet artistique. Du grand art.
La nature est belle, aussi. Sublimée par Alejandro Gonzales Inarritu. Chaque plan sur l'environnement est comme un tableau. OK, c'est plus facile d'avoir des jolies images dans les grands espaces canadiens que sur les terrils de Saint-Etienne. Mais donnez la caméra à un enfant de maternelle et vous verrez si les rivières et les montages ne vous donnent pas envie de vomir... Je pense qu'il faut voir The revenant comme une ode à la nature, bien plus qu'une lutte pour la survie. Presque un film écolo. Nicolas Hulot ne disait-il pas : « L'émerveillement est le premier pas vers le respect » ?!
Quant à Leonardo Di Caprio, on l'a connu beaucoup plus beau par le passé, sur la proue d'un navire illustre, le teint caressé par les embruns. Là, son hygiène en général et son rasage en particulier laissent à désirer. Ça doit puer le fauve sous sa peau de bête ! On retiendra plutôt la beauté de son jeu. Dans le non-verbal plus que dans le verbal. Il avait peu de texte à apprendre pour le coup. Ses paroles se résument bien souvent à des cris et des grognements. Mais oui, tu l'as mérité ton Oscar Léo !
Le message lui aussi est beau. Impossible de vous raconter la morale du film, de peur de vous spoiler l'histoire. Disons pour faire simple qu'il est question de vengeance, un plat qui se mange très froid, sous la neige ou dans l'eau glacée. Peut-elle pour autant réchauffer le cœur ? A vous de voir le film !
Le seul reproche que je peux formuler ? Une demi-heure de trop. Je pense que Inarritu aurait pu abréger le calvaire de Leornardo Di Caprio en coupant quelques scènes au montage, fussent-elles magnifiques. Finir ma critique par un subjonctif, c'est beau, non ?
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