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12 Jan

Les huit salopards ✔

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2016

Les huit salopards ✔

WESTERN / De Quentin Tarantino (USA). Avec Samuel L. Jackson et Kurt Russell.

LE PITCH / Vous connaissez les Dix petits nègres d'Agatha Christie ? Ben là c'est un peu pareil, sauf qu'il n'y a que huit personnages (ce qui permet des économies de cachets) ; sauf que la scène se passe aux Etats-Unis, juste après la guerre de Sécession ; sauf que les personnages se retrouvent coincés, non pas sur une île, mais dans un saloon en pleine tempête de neige... Il y a quand même une ressemblance macabre : les pompes funèbres auront du boulot à la fin de l'histoire !

Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long.Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long.Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long. Trop long.

Ce premier paragraphe est inutile ? Tout autant que la première heure et demie de ce film ! Quel supplice... Surtout que j'ai eu la mauvaise idée d'aller au cinéma un vendredi soir, après une semaine harassante. J'ai bien failli me décrocher la mâchoire. On sait que le cinéma de Tarantino est très bavard, mais là c'est trop. Quatre-vingt-dix minutes pour que quatre personnages arrivent dans le saloon en calèche, c'est beaucoup trop. Même Olive et Tom mettaient moins de temps pour traverser leur terrain de foot !

Le film devient intéressant dès que John Ruth, chasseur de prime, passe la porte du saloon Chez Minnie (rien à voir avec Mickey) en compagnie de sa prisonnière Daisy (rien à voir avec Donald), d'un ancien soldat et d'un nouveau sheriff. La confrontation avec les quatre clients déjà présents (qui ne s'appellent pas Riri, Fifi, Loulou et Picsou) promet d'être savoureuse. Malheureusement, le rythme s’essouffle très vite, comme un pistolet dont le barillet s'enraye. La faute à l'overdose de discours, une fois de plus. Si le dialoguiste a été payé à la ligne, il doit être milliardaire aujourd'hui !

Crédit photos : © SND

Crédit photos : © SND

Quentin Tarantino est un réalisateur que j'apprécie. Ses films précédents, Inglorious basterds et Django Unchained, ont tout deux fait partie de mon Top 10. Mais là, c'est une déception. On voit bien que le père de Pulp Fiction aime le 7ème art et qu'il rend hommage aux grandes heures du western (musique d'Ennio Morricone en prime). Problème, il ne pense pas assez au spectateur. Avec ses huit salopards, Tarantino s'est fait plaisir à lui-même, rien qu'à lui. A trop s'attarder sur la forme, il en a délaissé le fond.

On ne peut pas être génial à chaque fois. Tel est le destin des grands réalisateurs, même les plus talentueux. D'habitude, un film de Tarantino c'est un grand huit qui secoue, remue, choque et qui laisse un souvenir impérissable. Ce huitième long-métrage du réalisateur est aussi enthousiasmant qu'un passage en caisse chez Huit à Huit ou qu'une semaine en 3/8 dans un fast-food. Croyez-moi, Huit femmes valent bien mieux que huit salopards. Ce film pourrait bien finir sa carrière dans la programmation ciné de D8...

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