Dix bonnes raisons de voir Dix pour cent
Aujourd'hui je vais vous parler cinéma via le grand petit écran. Car depuis trois semaines, il se passe un phénomène étrange dans ma vie. Chaque mercredi soir, mon corps s'affale dans le canapé devant la télé ; ma main saisit la télécommande et appuie sur la touche 2. Au programme : Dix pour cent. Rien à voir avec les mathématiques, il s'agit d'une série française, mettant à l'honneur les acteurs de cinéma et leurs agents. Une auto-dérision mise en image avec intelligence. Voici dix bonnes raisons de voir ou de revoir en replay Dix pour cent, une série à qui je décerne un dix sur dix !
1. Parce qu'il n'y a pas d'enquête policière, de disparition inquiétante, de meurtre sordide. Et ça, c'est plutôt rare dans la fiction française actuelle. Le seul décès en six épisodes est accidentel et on ne voit même pas le corps ni la moindre goutte de sang.
2. Parce que l'on retrouve des acteurs de cinéma confirmés. Nathalie Baye, François Berléand ou Cécile de France sont quand même d'un autre calibre que Véronique Genest, Mimie Mathy et Laurent Ournac (non, je n'ai rien contre les séries de TF1...).
3. Parce que l'on découvre un métier méconnu : agent d'artiste (impressario pour les ringards). Et l'on se rend compte que ces agents font la pluie et le beau temps dans la météo cinématographique. On réalise aussi que ce sont des gros mythos prêts à tous les bobards pour placer leurs comédiens dans un film !
4. Parce qu'une lesbienne pas stéréotypée parmi les personnages principaux, c'est presque une preuve d'audace à la télé française en 2015. Roulage de pelle incluse. Prévenez Christine Boutin de se contenter du Jour du Seigneur sur le replay de France 2, sinon elle va nous faire une attaque.
5. Parce que le titre est vachement plus facile à prononcer que How to get away with murder ou Game of throne.
Crédit photos : © France 2
6. Parce que voir Joey Starr se taper la meuf du président, le tout déguisé en aristocrate du XVIIIème, c'est plutôt savoureux. Il est bien loin le rappeur rebelle du groupe Nique ta mère qui roulait en Benz. Le contre-emploi parfait.
7. Parce qu'il y a des scènes mythiques. Par exemple, quand Nathalie Baye fait exprès de mal jouer pour rater un casting, alors qu'en en fait il faut vraiment bien jouer pour mal jouer aussi bien (compris ?!?). Et François Berléand, vêtu d'un peignoir pas très viril, qui refuse de sauter sur un canard gonflable géant dans une piscine : improbable, non ?
8. Parce que le producteur associé, directeur artistique et réalisateur d'un épisode, c'est Cédric Klapisch. Un gage de qualité. En clair, on n'a pas confié le projet à un metteur en scène de scripted reality.
9. Parce qu'il est rassurant de se dire que la banque LCL n'est pas la seule à proposer des projets intéressants aux comédiens français...
10. Parce que cette phrase formidable est prononcée dans le dernier épisode : « ben tu vois quand ça va pas, il y aura toujours le cinéma ». Oui, cette série est une ode au 7ème art !
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