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15 Apr

Voyage en Chine ✔

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2015

Voyage en Chine ✔

DRAME / De Zoltan Mayer (France). Avec Yolande Moreau.

LE PITCH / Tous les chemins ne mènent pas à Rome. Liliane, peu habituée aux vols long-courrier, décide de partir toute seule en Chine. Non pas en voyage organisé pour voir la Grande Muraille. Elle donne plutôt dans le tourisme funéraire, puisqu'elle va tenter de faire rapatrier le corps de son fils, mort dans un accident au fin fond de la campagne chinoise. Vous l'aurez compris, on est loin de l'ambiance Tigre et Dragons.

Le printemps a pris ses quartiers d'été. Avec ce soleil qui brille, on est plus enclin à siroter du houblon en terrasse qu'à s'enfermer dans une salle obscure. Surtout pour voir un film sur une maman qui cherche à enterrer son fils. Mais j'avais vraiment envie de voir ce long-métrage, pour l'histoire et pour Yolande Moreau.

C'est vrai que l'ex Madame Deschiens est une comédienne à part. Avec la même expression du visage, elle est capable de vous faire hurler de rire ou de vous faire pleurer à chaudes larmes. Par exemple, lorsqu'elle se heurte à l'administration française pour organiser le rapatriement du corps de son enfant, la scène tourne à l'absurde autant qu'au tragique. Personne ne joue aussi bien la ménagère de classe moyenne. Heureusement qu'elle est là pour porter le film.

Crédit photos : © Haut et Court

Crédit photos : © Haut et Court

Car on s'ennuie sévèrement durant ce Voyage en Chine. Le film ne dure que 1h35, il semble pourtant aussi long qu'un Paris-Pékin sans escale. C'est un choix artistique que de ralentir les mouvements de caméra et laisser libre court aux silences. Effet pervers : on a le sentiment, par moment, que l'intrigue n'avance pas et on cherche la télécommande pour appuyer sur ►► (sauf que "on" est vraiment con, tout le monde sait qu'il n'y a pas de télécommande au cinéma!).

Autre défaut du film : la distance. Le réalisateur aime mettre sa caméra loin des personnages. Les gros plans sont peu nombreux. On se retrouve souvent derrière une vitre, une glace, une fenêtre, une porte, un miroir, enfin tout ce qui peut mettre un filtre entre le spectateur et les héros. J'ai le sentiment d'être resté en surface d'une histoire pourtant émouvante qui, à travers la mort du fils, évoque les relations conflictuelles parents-enfants et les non-dits en famille. Pour résumer, je n'ai pas été embarqué par ce Voyage en Chine (ni pas mon jeu de mot final mais je n'ai pas trouvé mieux).

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