Thérèse Desqueyroux (de C. Miller)
C'est une histoire de François Mauriac à la base, mais on dirait presque du Pagnol, sans l'accent ni les cigales. Il est question de grandes familles terriennes, prêtes à tous les sacrifices pour
défendre leur nom et leur propriété. La petite Thérèse, look années folles et cigarette au bec, est bien trop moderne pour tout cela. Elle est loin de rire quand on la... bise ! Et va jusqu'à
commettre le (presque) irréparable pour échapper à un destin tout tracé. Portrait de femme libérée des années 20 qui trouve un écho dans les années 2000. Si vous aimez les grandes fresques
historiques et si Isabelle Alonso est un peu votre idole, vous apprécierez certainement cette adaptation de Thérèse Desqueyroux. Claude Miller propose une réalisation
soignée et classique, pour ce film qui restera à jamais comme le dernier de sa carrière, à défaut de rester dans les annales du cinéma français. Agréable, mais oubliable. En tête d'affiche, on
retrouve deux des acteurs français les plus en vue du moment, qui se réjouissent sans doute de pouvoir inscrire Claude Miller sur leur CV. Si Audrey Tautou joue sa partition avec justesse (mieux
que sa promo dans la Creuse), Gilles Lellouche lui ne dégage pas
grand chose (le seul relief dans son jeu vient de sa fausse moustache qui s'agite!). Parmi les seconds rôles, on notera la présence improbable de Francis Perrin. Moi qui pensais qu'il préparait
une 134ème adaptation de Molière ou Feydeau au théâtre...
EN BREF : le dernier film de Miller mais pas le meilleur
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