Tetro
Tetro fait partie de ces films dont on se sait pas trop quoi penser. Loin d'être un navet. Pas vraiment un chef d'oeuvre. Tetro, c'est le nom du personnage principal, un immigré
italien vivant en Argentine, écrivain raté un brin dépressif. Un beau jour, débarque son petit frère, jeune matelot idéaliste. Coppola s'intéresse à cette fraternité et, au-delà, aux relations
familiales. Il est question de mafia artistique. Une question se pose d'emblée : que se passe-t-il quand il y a plusieurs génies dans une même famille ? Des jalousies, des non-dits et des rancunes
s'il on en croit le propos du film. Amusante morale quand on sait que la dynastie Coppola comprend au moins deux génies du 7ème art, le père et la fille. L'univers du film, lui, fait penser à un
cousin très éloigné, un certain Almodovar. Dans Tetro, le théâtre et la danse permettent aux âmes de se raconter. Vous ajoutez l'accent espagnol de Buenos Aires, un travesti et une
critique littéraire haute en couleur. Le père Pedro n'est pas si loin, en effet. Coppola opte pour le noir et blanc, en 16:9, pour l'intrigue principale ; tandis que les flashs-back sont en
couleur, criards et vifs. Un parti pris artistique qui donne un ton intemporel à ce film. Intemporel, mais pas révolutionnaire... A la fin, comme dans toutes les histoires de famille, (et comme
dans tous les films d'Almodovar) un lourd secret est révélé. Avec ce long-métrage, Coppola enfante une nouvelle oeuvre cinématographique. Seul souci, Tetro n'a rien d'un fils prodigue. Ce serait
plutôt un rejeton un peu bavard, dont l'histoire s'éternise sur la dernière demi-heure.
EN BREF : intéressant, mais des longueurs
EN BREF : intéressant, mais des longueurs
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