Télé Gaucho (de M. Leclerc)
Voilà un film que Gérard Depardieu n'ira pas voir, surtout qu'il est très occupé en ce moment avec son déménagement. Idem pour Jean-François Copé et François Fillon qui préfèrent passer leur temps à recompter des bulletins de vote. Il faut dire que Télé Gaucho est un vrai supplice pour les gens de droite. Pendant près de 2h, on suit une bande d'altermondialistes qui vomissent sur les riches, organisent des soirées participatives, s'enroulent dans des keffiehs et accessoirement font des reportages TV. Manu Chao power ! Le réalisateur (de gauche, forcément) n'idôlatre pas pour autant ses personnages et s'amuse à pointer leurs contradictions. A l'image de Yasmina (Maïwenn) qui s'évertue à dire que Télé Gaucho est un média libre à partir du moment où l'on respecte tous les interdits éditoriaux... Et quand Jean-Lou (Eric Elmosnino) fait échouer une action collective à cause d'une lubie individuelle (une sombre histoire de logo en plus...), on finit par se demander si ce film n'est pas un brûlot contre l'extrême-gauche ; comme si toutes les révolutions étaient vouées à l'échec. Résultat, on ne sait pas trop quoi penser de ce joyeux bordel haut en couleurs et en revendications. Il manque peut-être une ligne directrice. Au casting, Sarah Forestier est une nouvelle fois... insupportable. Avis très subjectif, qui n'engage que moi. C'est épidermique. En revanche, je salue volontiers la prestation du jeune Félix Moati plein d'audace et d'espièglerie (même s'il n'est pas l'ami de Candy). Eric Elmosnino est grandiose, Maïwenn pleine de vérité et Emmanuelle Béart parfaite en présentatrice de télé-poubelle (quelque part entre Evelyne Thomas et Carole Rousseau, la classe en plus).
EN BREF : Mélenchon va adorer, Sarkozy un peu moins
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