Super 8
Le temps d'un film, JJ Abrams délaisse le monde des séries. Créateur de Lost et Fringe (yep!), réalisateur de
Mission:Impossible 3 (aïe!), producteur du futur Mission:Impossible 4 (double aïe!), il profite de l'été 2011 pour sortir
Super 8 en 35mm. Un film où des ados boutonneux se la jouent apprentis Spielberg avec leur camescope, malheureusement le tournage est interrompu par un train qui
déraille sous leurs yeux (ben ils n'avaient qu'à rester chez eux, ces morveux). Pour complexifier l'affaire, l'Armée veut camoufler l'accident parce qu'une bête extra-terrestre est
cachée dans l'un des wagons (et la marmotte, pendant ce temps-là, dépense des pesetas à Vera Cruz). De la pure science-fiction, à l'américaine et à l'ancienne. JJ Abrams fait le job.
Habitué des séries à suspense, il conduit son récit habilement, à coups de fausses pistes et de rebondissements. Le spectateur se laisse prendre au jeu. Plus dure sera la chute... La
fin n'est pas à la hauteur. Poser des questions, c'est bien beau, encore faut-il savoir y répondre correctement. Cette créature mangeuse d'hommes qui veut retourner chez elle est
bien décevante. Pas assez méchante pour faire peur ; pas assez profonde pour émouvoir. Tous les personnages, humains ou pas, paraissent bien fades. On échappe au cliché des petits hommes
verts, pour mieux tomber dans d'autres stéréotypes comme cet amour contrarié entre le fils du gentil policier et la fille du méchant taulard. Avec Super 8, JJ Abrams
rend hommage à la SF des années 70-80 mais ne parvient pas à renouveler le genre.
EN BREF : un film pas super
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