Starbuck
On connaissait Starbucks le pro du café. Voici donc Starbuck le spécialiste du cappuccino séminal, dirons-nous pour employer une métaphore très mousseuse. Starbuck, alias David Wosniak, est un québécois qui a beaucoup, mais alors beaucoup, donné son sperme dans le passé, à tel point qu'il se retrouve aujourd'hui avec 533 enfants cachés. Tabernacle. De quoi faire pâlir n'importe quel prince monégasque. Le scénario est basé sur une histoire vraie qui, apparemment, a fait grand bruit en Amérique du Nord. Le réalisateur laisse de côté le débat sur la bioéthique (trop plombante) pour se recentrer sur la notion de paternité (plus émouvante). Qu'est-ce que "être père" ? C'est bien la question centrale de ce film. Une question traitée avec humour et dérision. Le héros se retrouve avec une progéniture pour le moins hétéroclite : un acteur raté, une junkie dépressive, un homo infidèle, un gothique paumé... (que des cas sociaux, pas de bol!). Cela donne lieu à une galerie de portraits très drôle. On rit beaucoup durant le film. Et on s'émeut aussi. Passées les quelques incohérences du scénario, il faut se laisser emporter par cette histoire poignante d'enfants en manque de (re)père et de père en manque d'enfants. Le tout emmené par une réalisation pleine de fraîcheur et de dynamisme, au son de la pop rock québécoise. On en redemande. Avec un peu de poutine et de sirop d'érable s'il vous plaît !
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