Rebelle
Les dessins animés Disney n'ont pas toujours aidé la condition féminine à progresser. Entre les souillons adeptes du ménage et des pantoufles de vair, les beautés froides incapables de se réveiller sans un homme et les idiotes qui attendent le prince charmant en se goinfrant de pommes, il y a de quoi provoquer quelques syncopes au MLF... Avec Rebelle, voici enfin une héroïne féministe. La jeune Merida refuse de se voir imposer un mari, quitte à bafouer une tradition ancestrale ; et on la comprend, quand on voit les prétendants, dignes des plus mauvais profils de Meetic... Au départ, il est plutôt plaisant de voir virevolter cette petite princesse politiquement incorrecte, avec sa chevelure rousse flamboyante comparable à celle de Miss France 2012, une autre grande féministe (...) (c'est important les références culturelles dans une critique cinéma !). Et puis la mère de Merida se transforme en ourse. On bascule dans l'ode au respect des différences. Les bons sentiments s'agglutinent. Rebelle redevient un film pour enfants, et rien d'autre. On se sent subitement ridicule du haut de nos 30 ans (ou plus), à regarder cette fable bien gentille, avec nos lunettes 3D disproportionnées. D'ailleurs, à propos de la 3D, je tiens une nouvelle fois à m'indigner contre ce soit-disant progrès technologique qui sert essentiellement à remplir les caisses des distributeurs et des producteurs, beaucoup plus qu'à remplir les yeux des spectateurs. Après cette critique, si vraiment vous souhaitez emmener vos enfants voir Rebelle, choisissez la version numérique classique, au moins vous économiserez un peu d'argent !
EN BREF : je me rebelle contre cette Rebelle
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