Micmacs à tire-larigot
Fichtre. Il y a belle lurette que l'on connaît le cinéma de Jean-Pierre Jeunet. C'est devenu une recette de grand-mère. Une madeleine de Proust qui fleure bon le passé mais que l'on déguste à
chaque fois avec plaisir. Ces micmacs à tire-larigot nous rappellent Amélie Poulain, à travers la galerie de personnages, héros à têtes de linotte ou malotrus que l'on veut corriger
fissa. La photo au grain jauni et le ton bigrement caustique sont autant d'échos à Delicatessen. De la même manière que les chiens ne font pas des chats, et que un et un font deux,
Jeunet fait du Jeunet. L'histoire ne casse pas des briques, mais elle a le mérite de faire travailler le ciboulot. Bazil (Dany Boon) cherche à faire tourner en bourrique deux marchands d'armes.
Bien vu l'aveugle, cela permet de développer une critique acide (manichéenne ?!?) sur le commerce des armes à feu. Jeunet imagine des situations burlesques, comme ce match de foot France-Brésil
pour lequel on a caché une mine anti-personnelle sur le terrain. Thierry Henry va-t-il perdre une jambe ? une main ? Minute papillon, je ne vais pas vous laisser sans parler du casting. Du Jeunet
pur jus. Les comédiens font ce qu'ils savent faire, pas plus : Dany Boon le naïf, Yolande Moreau la franchouillarde, Dominique Pinon l'éternel second. Si Jeunet te dérange, tête d'orange... tu te
l'épluches et tu te la manges !
EN BREF : un bon Jeunet, mais sans surprise
EN BREF : un bon Jeunet, mais sans surprise
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