Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
Pour être extraordinaires, elles sont extraordinaires les aventures de la Blanc-Sec. Adèle enlace une momie, chevauche un ptérodactile, se déguise en cantinière obèse et sauve le chien du Président ! Cartésiens s'abstenir. On range le réalisme au placard et on se laisse porter par le divertissement. Impossible de s'ennuyer avec ce Tintin au féminin (je prends les références que je peux... je n'ai jamais lu un album d'Adèle Blanc-Sec !). Luc Besson maîtrise la recette pour être efficace : une histoire à rebondissements, des effets spéciaux et des acteurs convaincants (Louise Bourgoin espiègle et cassante, Matthieu Amalric méconnaissable, Gilles Lellouche drôle et débonnaire). Malheureusement, le film tombe dans la surenchère fantastique. D'un seul coup, les momies se mettent à parler et vont visiter Paris. L'aventure comique vire au grottesque, comme une parodie mal assumée du Retour de la momie... IMHOTEP ! IMHOTEP ! Adèle Blanc-Sec qui surfe si bien sur le second degré, se retrouve à pateauger dans le 1er degré. D'où cette scène risible, en décalage total avec le reste du film, où la jeune femme pleure à chaudes larmes et s'apitoie sur sa misérable vie... "Bouuuuh... ma soeur est morte... je suis triste...". Quant à la réalisation, si certaines scènes sont grandioses, Luc Besson pêche par manque d'audace. Avec une introduction copiée/collée sur Amélie Poulain. Et une conclusion suffisamment ouverte pour laisser entrevoir une suite.
EN BREF : divertissant mais pas enthousiasmant
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