Le refuge
J'ai l'habitude d'écrire mes critiques de film dans les 24h qui suivent la projection. Mais un certain festival du court est passé par là. Pas eu le temps de parler du
Refuge plus tôt. Sept jours ont passé. Que me reste-t-il du dernier film de François Ozon ?. Déjà, un prénom, celui de l'héroïne : Mousse. Plutôt étrange. Ozon aurait-il
trop regardé Julie Lescaut, pour féminiser le prénom d'un des acteurs ?? (seuls les initiés comprendront la référence...). Excepté ce point de langage, de ce Refuge je
garde l'impression d'avoir vu un classique de François, une couche d'Ozon habituelle. Une réflexion autour de la maternité tout d'abord : la fameuse Mousse se retrouve enceinte d'un homme, mort
d'une overdose avant même de savoir qu'il allait être papa. Jouant avec sa propre grossesse, Isabelle Carré interprète cette femme qui hésite à materner. Le réalisateur de Sous le
sable n'oublie pas non plus la notion d'absence, très présente. Absence du père, de la mère. Absence d'espoir, de scrupules, d'amertume. Et puis comme souvent, un personnage
d'homosexuel assumé qui nourrit l'intrigue, en questionnant la maternité et l'absence. Le Refuge n'est pas le meilleur film de François Ozon, mais il s'inscrit
fidèlement dans la continuité de son oeuvre. Il peut être évité, mais ne doit pas être oublié. On passe sur le choix de l'acteur principal. Louis-Renan Choisy, un peu trop amateur face à la
toujours 'impeccable Isabelle Carré. Remercions-le quand même d'avoir écrit la chanson générique. Très belle ballade qui résume ainsi le film : "Au coeur du déluge, trouver le refuge... Au
bord de l'écume, fuir l'amertume".
EN BREF : Ozon fait du Ozon
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