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31 Aug

La piel que habito

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques Archives

Almodovar est un réalisateur haut en couleurs, mais avec ce nouveau film, il brille surtout par sa noirceur. Pitch de départ : un chirurgien retient une femme prisonnière et teste, sur elle, une nouvelle forme de peau humaine. Viols, pénis en plastique, armes à feu et déguisements... pas de doute, l'ambiance almod-ovarienne est là. Le pessimisme en plus. Pas très gai-friendly le Pedro 2011. C'est comme si le cinéaste ibérique voulait nous montrer tout ce que l'homme peut faire de pire : manipuler, enfermer, torturer, menacer, violenter, tuer... et autres verbes du premier groupe pas très réjouissants ! Dans La piel que habito, pas une seule relation sexuelle ne se passe normalement. Les êtres humains semblent incapables de se vouloir et de se faire du bien. Cynique et dérangeant, Pedro Almodovar signe là un polar remarquable, aux accents hitchcockiens (le trash en plus!). La mise en scène est chirurgicale, truffée de très gros plans sur les corps en action, sous des lumières sombres dignes d'un bloc opératoire. Le spectateur est tenu en haleine jusqu'à la dernière scène du film, seul moment véritablement optimiste. Et encore, je suis... optimiste (!!) en disant cela. Le casting, enfin, est absolument convaincant. Au summum de la perversité, Antonio Banderas excelle face à la superbe Elena Anaya et la classieuse Marisa Paredes.

EN BREF : un polar qui colle à la peau


 
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