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22 May

De rouille et d'os

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques Archives

L'avantage avec Jacques Audiard, c'est qu'on est sûr de tomber sur un bon film. Pas comme Chatiliez ou Mocky. Dès les premières minutes, on retrouve le style du maître. Caméra à l'épaule pour gros plans stylisés. Jeux de lumière entre jour et contre-jour. Et une fois de plus, une histoire où des personnages ordinaires et imparfaits finissent par changer au contact d'autres personnages tout aussi ordinaires et imparfaits. De rouille et d'os, c'est la rencontre entre une dresseuse d'orque amputée des deux jambes et un boxeur solitaire handicapé des sentiments. Même Meetic n'aurait pas osé l'imaginer ! La force d'Audiard est de capter la normalité dans cette situation anormale. Ben oui, jambe ou pas jambe, une femme et un homme, ça rit, ça parle, ça baise, ça s'engueule... ça vit quoi. Si le film peut bouleverser par instants, il n'en demeure pas moins une ode à la vie et à l'espoir. Rien n'est jamais figé. Tout est toujours possible. A nouveau, Jacques Audiard permet à ses acteurs de se sublimer. Matthias Schoenaerts (nom à retenir, même si c'est dur...) se met en mode oxymore, taciturne lumineux et bavard taiseux absolument touchant. Quant à Marion Cotillard (prononcer Marionne Cotillarde désormais), elle nous rappelle que, entre deux pubs Dior, elle sait enlever le fard et rester une grande actrice. Et si vous voulez un classement, parce qu'en France on aime bien les classements, je placerais De rouille et d'os après Sur mes lèvres et Un prophète, mais devant De battre mon cœur s'est arrêté. Donc c'est un bon film !

EN BREF : Audiard poursuit son sans-faute


 
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