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25 Feb

Césars 2011 : Polanski, Gainsbourg et autres dieux...

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Evénements

Non, non, non. J'ai beau me passer en revue le palmarès, encore et encore, je ne trouve pas de scandale à dénoncer. Lors de cette 36ème cérémonie des Césars, tous les favoris sont repartis avec des statuettes : The ghost-writer (4 Césars), Des hommes et des dieux (3 Césars) et Gainsbourg - vie héroïque (3 Césars). La seule vraie surprise vient de la catégorie "Meilleure actrice", où la délurée Sara Forestier (Le nom des gens) surpasse les stars confirmées Catherine Deneuve et Kristin Scott Thomas. On retiendra également la dimension politique de la cérémonie, avec de nombreuses références à l'actualité du Maghreb. Antoine de Caunes s'en est également pris à Nicolas Sarkozy "pour qui l'art lyrique se résume à Mireille Mathieu et Didier Barbelivien", avant de cirer les mocassins à glands du Ministre de la Culture. Ou comment maîtriser l'art du grand écart...

Cesars2011 Forestier

Malgré tout cela, beaucoup de récompenses ont été oubliées. Le César de la performance la plus lourde aurait dû être remis à Jean Rochefort. A trop faire de la pub pour les assurances, il en arrive à se caricaturer lui-même. Risible, au lieu d'être comique. Edgar Ramirez (Carlos) aurait mérité le César du geek. Sur scène, il a sorti son Blackberry pour lire son discours de remerciements. Fini le temps du post-it griffonné à la va-vite, avec un stylo Fujifilm... Pour le César de la gêne, Leïla Bekhti (Tout ce qui brille) s'impose haut la main, et hauts les seins. Dur dur d'assumer un bustier trop échancré. La pauvre a passé son temps à essayer de cacher sa poitrine avec ses petites mains.

Cesars2011-behkti.jpg

Catherine Deneuve, à défaut d'être la meilleure actrice, aurait pu décrocher le César de la faute de goût. A son âge, elle devrait savoir qu'il faut éviter les robes vertes... Ça porte malheur, et en plus ça boudine ! Il fallait également créer la catégorie "César de l'acteur qui a si peu d'actu qu'on lui demande de remettre le César du montage" ; bravo à Vincent Pérez pour ce prix ! Et puis, le César de la vanne la plus pourrie revient à Antoine de Caunes, pour ce petit faux pas au moment de s'adresser à Jodie Foster : "quand on me demande de définir le talent, je dis Foster".

Cesars2011Foster.jpg

Enfin, une question continue de me hanter. Qui était cette vieille actrice, assise à côté de Frédéric Mitterand, et pour qui tout le monde s'est levé ? A priori, ce n'était pas Sarah Bernhardt...

Césars 2011 : le palmarès complet

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R
<br /> Mais non, mais non, cher Romain, ne changez rien ! J'aime l'irrévérence quand elle n'est pas agressive ou vulgaire. J'ai apprécié votre article sur la cérémonie et ma remarque, qui se voulait<br /> seulement ironique, n'était qu'une façon de répondre à votre interrogation. Merci de l'avoir comprise ainsi. A bientôt peut-être.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Rien de scandaleux... À part peut-être les motivations qui ont poussé les votants à sacrer Polanski. Je ne retire rien à son talent mais je m'interroge sur les réels motifs de ces électeurs<br /> bobo-pseudo-intello-gaucho. Étaient-ils artistiques ou politiques ? La question reste en suspens.<br /> <br /> En tous les cas, ça me fait doucement rigoler quand les récipiendaires se la jouent pourfendeurs des dictatures entre deux petits fours, engoncés dans leurs costumes soyeux. Il y a quelque chose de<br /> l'ordre de l'indécent. Et par pitié, qu'ils arrêtent de donner leur avis sur la politique intérieure, de lever leurs petits poings rageurs en direction de la bien-pensance, de recracher les<br /> discours pré-mâchés par les journalistes de Libération. Chacun son job. Qu'ils noircissent des pellicules, d'autres s'occuperont de noircir des colonnes.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Ah Marie, je reconnais bien là ta verve, et ta volonté de noircir le tableau, entre deux colonnes ;) Alors pour Polanski, objectivement, son film est excellent, maintenant je pense aussi que le<br /> cinéma français a voulu le "consoler" après une année mouvementée (je le prédisais sur ce même blog il y a quelques semaines). Quant au côté "engagé" de la soirée, autant certaines paroles<br /> transpiraient la démagogie (Xavier Beauvois qui cite Zemmour et Hortefeux sans aucune argumentation, par exemple), autant ton histoire de petits fours est un peu trop facile. Ce n'est pas parce<br /> qu'on est acteur et bien payé, que l'on n'a pas le droit d'avoir un avis sur le monde. J'ai trouvé très classe, par exemple, le coup de la chaise vide pour soutenir un cinéaste iranien emprisonné<br /> à tort dans son pays. Les journalistes n'ont pas le monopole du sérieux, chère Marie ;)<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Monsieur Duchez, si vous aviez suivi attentivement la cérémonie, vous auriez su qui était la "vieille actrice" (qui parle de faute de goût ?) assise aux côtés de Frédéric Mitterand : il s'agit de<br /> Olivia de Havilland ("Autant en emporte le vent", entre autres, ça vous dit quelque chose ?)<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Merci cher René de lire mon blog ;) Et merci de réparer mon inculture ! Certes, ma réflexion était bien irrévérencieuse... Très honnêtement, je ne connaissais pas Olivia de Havilland avant hier<br /> soir. En même temps, malgré tout le respect que je vous dois, et je lui dois, elle n'avait qu'un second rôle dans Autant en emporte le vent et elle arrêté sa carrière<br /> dans les années 60 (bon je sais, j'omets ses 3 Oscars... mais il faut bien être de mauvaise foi !). Irrévérence, quand tu nous tiens... Alors les puristes me traiteront d'inculte, très bien, je<br /> l'accepte. Mais je considère que l'on peut aimer le cinéma sans forcément avoir vu tous les classiques. J'espère quand même vous recroiser sur ce blog pour me recadrer de temps en temps !! ;)<br /> <br /> <br /> <br />

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