Césars 2011 : Polanski, Gainsbourg et autres dieux...
Non, non, non. J'ai beau me passer en revue le palmarès, encore et encore, je ne trouve pas de scandale à dénoncer. Lors de cette 36ème cérémonie des Césars, tous les favoris sont repartis avec des statuettes : The ghost-writer (4 Césars), Des hommes et des dieux (3 Césars) et Gainsbourg - vie héroïque (3 Césars). La seule vraie surprise vient de la catégorie "Meilleure actrice", où la délurée Sara Forestier (Le nom des gens) surpasse les stars confirmées Catherine Deneuve et Kristin Scott Thomas. On retiendra également la dimension politique de la cérémonie, avec de nombreuses références à l'actualité du Maghreb. Antoine de Caunes s'en est également pris à Nicolas Sarkozy "pour qui l'art lyrique se résume à Mireille Mathieu et Didier Barbelivien", avant de cirer les mocassins à glands du Ministre de la Culture. Ou comment maîtriser l'art du grand écart...
Malgré tout cela, beaucoup de récompenses ont été oubliées. Le César de la performance la plus lourde aurait dû être remis à Jean Rochefort. A trop faire de la pub pour les assurances, il en arrive à se caricaturer lui-même. Risible, au lieu d'être comique. Edgar Ramirez (Carlos) aurait mérité le César du geek. Sur scène, il a sorti son Blackberry pour lire son discours de remerciements. Fini le temps du post-it griffonné à la va-vite, avec un stylo Fujifilm... Pour le César de la gêne, Leïla Bekhti (Tout ce qui brille) s'impose haut la main, et hauts les seins. Dur dur d'assumer un bustier trop échancré. La pauvre a passé son temps à essayer de cacher sa poitrine avec ses petites mains.
Catherine Deneuve, à défaut d'être la meilleure actrice, aurait pu décrocher le César de la faute de goût. A son âge, elle devrait savoir qu'il faut éviter les robes vertes... Ça porte malheur, et en plus ça boudine ! Il fallait également créer la catégorie "César de l'acteur qui a si peu d'actu qu'on lui demande de remettre le César du montage" ; bravo à Vincent Pérez pour ce prix ! Et puis, le César de la vanne la plus pourrie revient à Antoine de Caunes, pour ce petit faux pas au moment de s'adresser à Jodie Foster : "quand on me demande de définir le talent, je dis Foster".
Enfin, une question continue de me hanter. Qui était cette vieille actrice, assise à côté de Frédéric Mitterand, et pour qui tout le monde s'est levé ? A priori, ce n'était pas Sarah Bernhardt...
Commenter cet article