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21 Feb

Black Swan

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques Archives

Black Swan

Grâce à Darren Aronofsky, vous n'êtes pas près d'inscrire votre fille à l'école de danse. Black Swan est chorégraphié comme un conte sombre, où la jolie princesse et le grand méchant loup ne font qu'un. Nina sautille d'un extrême à l'autre, tantôt danseuse frêle et innocente, tantôt penseuse irréelle et démente. A aucun moment elle ne maîtrise le rythme de sa vie ; sa mère l'appelle "Sweet heart", son chorégraphe la tripote, sa rivale la bouscule. Nathalie Portman suit à la perfection les temps et les contre-temps de son personnage. Elle sombre dans la folie, et nous avec. Darren Aronofsky affectionne ces personnages-là qui descendent aux enfers (des drogués dans Requiem for a dream ou un catcheur dans The Wrestler).

Crédit photos : © Twentieth Century Fox France

Crédit photos : © Twentieth Century Fox France

Sa caméra reste sans cesse collée à son héroïne. Rien n'échappe aux gros plans, pas même les respirations de Nina lors des séquences de ballet. Le réalisateur s'amuse à nous faire tourner le regard. Des ongles qui saignent, des pieds qui craquent, des genoux qui rompent... On est loin de l'ambiance Pop Stars avec Bruno Vandeli! Darren Aronofsky fait ressortir toute la noirceur du Lac des cygnes, dont il s'inspire très librement. Black Swan est un film fort qui nous emporte dans le tourbillon d'une valse macabre et endiablée. Le recours au fantastique en déroutera certains, mais il sert à nous montrer combien l'esprit humain peut aller loin, envers et contre les lois du physique. M'accorderez-vous cette danse ?

EN BREF : un ballet de folie

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H
<br /> Un beau sujet,une actrice sublime ,mais un metteur en scène qui veut en mettre plein la vue et qui untilise pour celà tous les moyens,même les plus nauséux.Son thème n'est pas le lac des cygnes<br /> mais le sac des lignes,celles,superbes de Nathalie Portman.Dans "The wrestler" il se régalait déjà avec le corps fatigué de Mickey Rourke,mais là,il plonge dans le gore et la complaisance.Darren<br /> est à Polanski ce que Dario Argento est à Hitchcock.Beurk<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Allons bon, mon Roger, on a encore trouvé un réalisateur de la discorde... Je ne suis pas, mais alors pas, du tout d'accord avec toi. L'âme humaine est sombre et Darren Aronofsky nous la montre<br /> ainsi. Je comprends que ça fasse tourner le regard ou avoir la nausée, mais c'est ainsi. La vie (et donc le cinéma) ne peut pas être faite que de beauté, d'ellipses, de non-dit, de paraboles...<br /> Et puis, pourquoi chercher sans cesse à comparer les réalisateurs ? Tu finis par les opposer... alors qu'on peut très bien adorer The ghost-writer ET Black Swan. De la nuance, Roger, diantre !<br /> <br /> <br /> <br />

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