Bellflower
Allergiques au cinéma indépendant... s'abstenir ! Ce film cumule tous les clichés des ces long-métrages réalisés par des potes, sans une tune, avec le vieux camescope de Papa. Des décadrages, des
plans qui bougent, un récit éclaté pas toujours compréhensible, des dialogues à base de formules énigmatiques et des acteurs inconnus. Je ne vous cache pas qu'au bout d'une demi-heure, je
trépignais, tout en ressassant dans ma tête "on comprend rien, on comprend rien, on comprend rien" ou encore "ça fait chier, ça fait chier, ça fait chier" ! Ouais je sais, quand
je m'énerve, je n'ai pas un vocabulaire très élaboré... Faut dire qu'au départ, je ne pigeais pas grand chose à cette histoire d'ados attardés qui construisent une sorte de Draxter
(tels des Vincent Perrot rebelles!), avec en parallèle un flirt on ne peut plus banal qui se termine par une tromperie en levrette. Et puis, petit à petit, les pièces du puzzle s'assemblent. Les
formules énigmatiques, le Draxter, la levrette... Bellflower nous dresse le portrait des adultes d'aujourd'hui. Nous sommes tous des grands enfants, avec des idéaux et
des rêves à la con, forcément inatteignables, qui pourtant nous aident à avancer. Les personnages du film voudraient être des super-héros, mais apparaissent plutôt comme
des super-zéros, complètement normaux. Bon, je ne vous cache pas que cette interprétation-là, je suis allé la chercher très loin. Pas sûr que tout le monde ait compris la même chose que moi
(pour ceux qui ont compris quelque chose...). Bellflower n'est pas franchement une oeuvre accessible.
EN BREF : tout est dit dans la dernière phrase
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