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29 Mar

Escape game : un jeu où l’on ne meurt pas d’ennui

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2019

Escape game : un jeu où l’on ne meurt pas d’ennui

Au cinéma, à la télé ou dans la littérature, j’adore les huis-clos. Et s’ils peuvent être sanglants, c’est encore mieux. Vous prenez plusieurs personnages au passé douteux, vous les enfermez dans un lieu inquiétant, vous les regardez mourir les uns après les autres, vous attendez le twist final pour comprendre le pourquoi du comment… et vous obtenez un thriller d’enfermement comme je les aime. Le genre n’est pas nouveau. Déjà Agatha Christie, la reine du crime, l’avait théorisé avec son roman « Dix petits nègres ». Nombreux sont les films ou programmes TV à s’en être inspirés.

Escape game est un lointain arrière-petit-cousin de ces dix petits nègres. Six personnes, qui n’ont a priori aucun point commun, sont invitées à participer à une partie d’escape game. Avec à la clef une grosse somme d’argent à gagner. Et c’est là que le jeu mortel démarre. Brûlure, hypothermie, chute, noyade… attention danger ! On dirait un Cluedo grandeur nature, beaucoup plus trash, où la salle de jeux voit son plancher s’effondrer et une bombonne de gaz mortel remplace la fiole de poison à l’ancienne.

Crédits photos : © 2018 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

Crédits photos : © 2018 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH

On n’est clairement pas dans une œuvre philosophique qui s’interroge sur le sens de la vie. Escape game s’intéresse davantage au sens de la mort. Ce long-métrage est à prendre pour ce que c’est : un slasher movie, sans tueur masqué, fait pour divertir celles et ceux qui aiment se faire peur. Il ne faut pas en attendre plus. J’y suis allé avec cette règle du jeu en tête, et je n’ai pas été déçu. Aucune tricherie, tous les codes sont respectés.

Le film surfe sur la mode des escape games. On y retrouve les codes de base : des cadenas à ouvrir, des clefs à trouver, des énigmes à résoudre… et des salles à traverser (pour ceux qui parviennent à survivre évidemment). Quelques différences tout de même : il n’y a pas d’animateur au début pour vous rappeler que le décor ne doit pas être démonté lors du jeu, aucun système n’est prévu pour donner des indices en cours de jeu, aucun déguisement ridicule de Sherlock Holmes n’est imposé et pas de photo finale pour agrémenter la page Facebook de l’organisateur.

Escape game est un film captivant. Dès les premiers instants, vous êtes propulsé, au sens propre comme au sens figuré, dans ce jeu mortel. Le changement de salle, tout au long de la partie, est pratique pour permettre au réalisateur de changer d’univers, et ainsi de rythmer son récit. Cela empêche le spectateur de s’endormir. A chaque nouvelle pièce, on se demande où est la trappe de sortie et QUI va mourir. Des questions, des réponses, et encore des questions et des réponses. Jusqu’à un twist final qui, ne nous le cachons pas, laisse clairement entrevoir une suite. Escape gameune nouvelle franchise culte ? Pourquoi pas. On peut imaginer bien des déclinaisons et des suites, à la manière de la saga Saw, autre référence célèbre en matière de thriller d’enfermement.

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