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04 Apr

Still Alice ✔✔✔

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2015

Still Alice ✔✔✔

DRAME / De Richard Glatzer et Wash Westmoreland (USA). Avec Julianne Moore.

LE PITCH / Comment s'appelle l'héroïne déjà ? Ah oui, suis-je bête, son nom est dans le titre : Alice. Tout lui réussit. Un mariage qui dure, trois superbes enfants, une carrière de professeur de linguistique émérite. Sauf qu'elle a tendance à oublier des mots ou des lieux. Le diagnostic tombe. Elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. C'est assez facile à retenir comme résumé, non ?

Elle a la mémoire qui flanche, elle ne se souvient plus très bien. Mais Alice n'est pas là pour reprendre la chanson de Jeanne Moreau. Surtout qu'elle serait incapable de retenir les paroles. Alice oublie des mots, des dates, et se perd en courant. A travers son portrait, les réalisateurs nous décrivent la maladie d'Alzheimer. Ce truc sournois qui s'attaque au cerveau, sans que l'on puisse lutter contre. Une dégénérescence programmée. "Je préfèrerais avoir un cancer" lance Alice ; dans l'échelle du pire, on peut effectivement se poser la question.

Le film a une vertu pédagogique. Il montre concrètement, avec une précision chirurgicale, ce qu'est la maladie d'Alzheimer. Sans tambour ni trompette (on n'est pas dans une comédie musicale après tout). Aucune étape ne nous échappe : les prémices annonciateurs, puis la révélation du diagnostic et enfin la déchéance inexorable. Le quotidien des malades et de leurs proches est très bien raconté. Les réalisateurs ne cherchent pas à ajouter du pathos, là où il est présent naturellement. Une sobriété exemplaire, du début jusqu'à la fin.

Crédit photos : © Polyband

Crédit photos : © Polyband

Je sens poindre votre déprime à la lecture de ces lignes. J'aimerais tellement vous faire rire, mais je n'y arrive pas. Impossible de trouver la moindre vanne. J'en oublie mon sens de l'humour, ce qui est un comble lorsqu'on parle d'Alzheimer. C'est terrible de voir les ravages de cette maladie. On n'est plus rien dès lors que les souvenirs disparaissent. Qu'on soit bête à manger du foin ou doté d'un QI hors-norme, même combat. Ce film est à l'image de la vie : beau, mais voué à une fin tragique. Petit conseil pratique : dès que vous sortez de la séance, allez boire un verre avec des amis ou écoutez une chanson de Patrick Sébastien, ça vous évitera de trop gamberger.

Une chose que vous n'oublierez pas : la prestation formidable de Julianne Moore. Elle incarne avec justesse et retenue cette femme atteinte de la maladie d'Alzheimer. Quelle classe. Elle l'a mérité son Oscar de la Meilleure actrice. Allez, j'ose un ultime jeu de mot (impossible de résister, vous commencez à me connaître) : Still Alice restera un grand souvenir cinéma de l'année 2015...

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