Night Call ✔✔✔✔

Suspense réalisé par Dan Gilroy (USA)

Mesdames, messieurs, bonjour. On commence tout de suite par la météo d'Evelyne Dhéliat... Non je déconne! On est ici pour parler ciné. Voici les titres principaux que nous développerons dans vôôôtre critique : une condamnation des médias, un suspense haletant et un acteur exceptionnel.

A la Une aujourd'hui... Une histoire. Celle de Lou. Un homme bizarre, beaucoup trop fasciné par les faits divers. Branché sur les fréquences radios de la police, il guette la moindre fusillade morbide ou le banal meurtre crapuleux. Son objectif? Filmer les scènes les plus 'trash' afin de les vendre à la télévision. Une critique évidente du monde médiatique et de la course à l'audience.

A mesure que le film avance, le personnage principal accélère et fonce dans le cynisme, au volant de sa voiture rouge. De quoi nous faire réfléchir sur les images que l'on consomme au quotidien. Oui, que l'on consomme. Notre télé française semble bien loin des dérives cathodiques américaines. Et pourtant, on a la désagréable impression de s'en approcher petit à petit. Pourquoi aime-t-on, à ce point, le fait divers ? Night Call nous le dit clairement : parce que nous sommes tous des voyeurs. Jake Gyllenhaal tient sa caméra comme on tiendrait une arme à feu. Tout est dit.

© Concorde Filmverleih GmbH

Autre information principale du jour : le suspense. Non content de nous faire réfléchir, ce film nous emporte dans une course effrénée, à travers les rues de Los Angeles. By night. Le rythme va crescendo, depuis le simple fait divers jusqu'à la tuerie organisée. Le réalisateur nous met face à nos contradictions. Ce que fait le héros est totalement amoral, mais il nous captive, on a envie de savoir s'il va s'en sortir. Le suspense est renforcé par l'ambiance nocturne : 1h57 sous les lumières de la ville, et pas une seule seconde l'envie de dormir!

Pour terminer cette critique... Comme je vous le disais en titres... Gros plan sur un acteur d'exception : Jake Gyllenhaal. Amaigri pour le rôle, il est carrément flippant avec son visage émacié et son regard creusé. Presque méconnaissable. Lorsqu'il est filmé par une caméra de surveillance au commissariat, on pense à Anthony Perkins à la fin de Psychose. Oui, j'ose la comparaison avec l'incomparable.

Merci à tous d'avoir lu ces quelques lignes. C'est la fin de cette critique. Place à la météo d'Evelyne Dhéliat. Très belle soirée à tous. Et ne manquez pas le film Night Call. Attention, certaines scènes peuvent choquer les plus jeunes d'entre nous.