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12 Nov

Films courts idées longues, à Villeurbanne

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Evénements

Dans le monde merveilleux du cinéma, il y a le Festival de Cannes avec ses starlettes, ses paillettes, ses midinettes. Et puis, il y a le Festival du Film Court de Villeurbanne avec ses auteurs, ses splendeurs, ses spectateurs. La 35ème édition se déroule du 14 au 23 novembre (programmation complète ICI). Loin du tapis rouge clinquant de la Croisette, bonjour le bitume authentique du cours Emile Zola!

Quoi ? Je ne vous vends pas du rêve ? Pourtant, le court-métrage est un bon moyen de s'évader. Les films courts sont souvent les plus loufoques et les plus audacieux. J'ai déjà eu l'occasion de vous en parler. De plus, pour le prix d'une séance, vous pouvez voir 5 ou 6 films. Une aubaine en ces temps de crise ma bonne dame.

Films courts idées longues, à Villeurbanne

LA COMPETITION OFFICIELLE. Comme à Cannes, les réalisateurs sont en compétition. Mais dans un climat plus chaleureux. Il paraît que les buffets d'après séance sont très animés au bureau des festivals. Info révélée par le directeur lui-même, Laurent Hugues. Si l'on résume la compétition européenne de cette année en quelques chiffres (car nous les journalistes, on aime bien les chiffres), c'est 37 films, venus de 13 pays différents, répartis en 7 programmes.

Des thématiques récurrentes ? "Une dominante dramatique! On le ressent, surtout en période de crise. On ne voit pas beaucoup de comédies passer : soit elles sont mauvaises, soit elles sont brillantes". Laurent Hugues ajoute ensuite : "Cette année, nous avons beaucoup films sur le thème de la filiation, sur les rapports parents/enfants". C'est le cas par exemple de l'excellent court bulgare Yect de Pavel Vesnakov (Programme 6) qui raconte le coming-out difficile d'un jeune garçon auprès de son grand-père aussi compréhensif qu'un boucher aux abattoirs.

EN AVANT LA MUSIQUE. "C'est une édition largement dédiée à la musique. Beaucoup de programmes évoquent le rapport entre musique et image", explique Laurent Hugues. Illustration avec la série "Shorts on the rock" (samedi 15/11 à 20h30 au cinéma Le Zola). 25 clips et autant de petits films musicaux. D'où cette question philosophique : le clip est-il un court-métrage ? Pour les organisateurs du festival, oui. Sur cette playlist un peu spéciale, on retrouve Woodkid et son sublime "The golden age".

LE PUBLIC EST ROI. A Villeubanne, on ne reste pas comme à Cannes, planté derrière une barrière, en attendant d'apercevoir de dos et dans le noir une hypothétique star américaine. Interdiction de venir consommer de l'image sans essayer de comprendre comment travaillent les auteurs et les metteurs en scène. "Cette année, les rencontres avec les réalisateurs dureront 45 minutes contre 15 minutes auparavant".

Et si vous aimez donner votre avis, vous allez pouvoir le faire à l'occasion du programme "Les yeux fermés" (lundi 17/11 à 20h30 au cinéma Le Zola). Pour cette série, ce sont les spectateurs qui décident de la programmation en allant voter ICI. Moi, ça y est, j'ai voté, mais je ne vous dirai pas pour quels films, je tiens à garder un semblant d'intimité. "J'attendrai le suivant...", film de 2002, nommé aux Oscars, fait partie des propositions.

DENIS LAVANT. Un festival de cinéma se doit enfin d'inviter une star. A Villeurbanne, on n'est pas allé chercher une comédienne insipide, égérie d'une marque de cosmétiques. Les organisateurs ont invité Denis Lavant. Un comédien qui a de la gueule, comme on dit. Le genre d'acteur que l'on a forcément déjà vu et apprécié (chez Carax, Lelouch ou Jeunet), mais sur qui on est incapable de mettre un nom. Laurent Hugues, le directeur du festival, court après le comédien depuis plusieurs années. "C'est une voix, un regard, un rire. C'est un corps capable de jouer des trucs improbables". Denis Lavant (avec sa voix, son regard et son rire) sera là vendredi 14/11 pour la soirée d'ouverture.

© Shellac

© Shellac

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