Nos étoiles contraires ✔✔
Drame de Josh Boone (USA)
Même pas j'ai pleuré quand Leonardo s'est enfoncé dans l'Atlantique (alors qu'il y avait de la place pour deux sur ce putain de radeau!). Même pas j'ai pleuré quand Heath Ledger s'est retrouvé seul, à renifler la chemise de Jake Gylenhaal. Même pas j'ai pleuré quand Bambi appelait sa maman en vain. Autant de dignité pour en arriver là : une romance entre deux ados cancéreux me fout les larmes aux yeux. Impossible de me contrôler. Cela dit, je n'étais pas le seul. Les reniflements et les mouchages résonnaient dans la salle de cinéma. Concerto en glaires majeures.
Sous des airs faussement légers, Nos étoiles contraires n'a qu'un seul objectif : vous faire chialer! Jusqu'à assécher vos glandes lacrymales. C'est l'histoire de Hazel Grace et Gus : elle est atteinte d'un cancer des poumons et lui a été amputé de la jambe droite à cause d'un cancer. On comprend vite qu'on ne va pas faire "pouet pouet" à la fin. Manquait plus que le film se passe en 1940, dans la communauté juive, et le tableau aurait été complet.
Bien sûr, on peut saluer le réalisme de ce long-métrage signé Josh Boone. Il n'est pas évident de parler ainsi du cancer, tant le sujet reste tabou dans nos sociétés. Certaines scènes sont terribles de justesse, quand par exemple l'héroïne exprime son mal-être vis-à-vis de la mort ou encore sa peur de faire souffrir les gens qu'elle aime en disparaissant. En ce sens, le film est très réussi.
Mais le propos est beaucoup trop larmoyant. Le dernier quart d'heure du film est une succession de scènes tragiques, où l'on voit les personnages sangloter, gémir, couiner... et surtout remuer le couteau dans la plaie. Au cas où l'on n'aurait pas compris que le cancer est une chose horrible et injuste. J'ai presque eu le sentiment d'être pris en otage, émotionnellement parlant, comme si je n'avais pas d'autre choix que de pleurer. Dommage, car l'histoire est belle et remarquablement interprétée par deux jeunes comédiens inconnus du grand public (mention spéciale à Ansel Elgorf aussi charmant qu'émouvant). Si vous tenez vraiment à voir ce film, vous êtes prévenus : mouchoirs obligatoires!
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