X-Men : Days of future past ✔✔✔
Science-fiction de Bryan Singer (USA)
J'imagine le regard interloqué de nombre d'entre vous en lisant cette critique. Quoi? Romain Duchez, le mec qui adore les polars sud-coréens et les (très)longs-métrages d'Abdellatif Kechiche, est allé voir le dernier volet des X-Men?!? Et en plus, il a mis 3 étoiles?!? Eh bien oui, Romain Duchez est capable de payer un ticket pour découvrir des hommes griffus, des femmes transformistes et des nains mégalos. Bon, pour être complètement honnête avec vous, je ne serais pas allé voir ce film de moi-même, il a fallu quelqu'un de très persuasif pour me convaincre...
Toutes mes excuses, donc, aux fans des comics Marvel. N'étant pas connaisseur de cet univers, je vais sans doute raconter des poncifs et des platitudes. Petit résumé grand public pour commencer : des gentils mutants voyagent dans le passé afin de sauver leur avenir où ils se font tuer par des robots invincibles, créatures d'un professeur moustachu à la taille petite mais au cerveau très gros. Un trip, dans la pure tradition de la science-fiction, qui pose des questions existentielles : jusqu'où peut aller la science? L'homme est-il nécessairement bon? Où va l'humanité? Vous avez 2h12, la durée du film. (Au passage, si votre enfant passe le bac de philo, c'est peut-être une œuvre à lui montrer!)
Ce qui est formidable avec ce genre de cinéma, c'est que l'on replonge en enfance tout en réfléchissant. Voir Mystique (la femme capable de se transformer en n'importe qui) et Wolverine (l'homme doté de griffes et de muscles à faire pâlir Ronaldo) combattre Magneto (le méchant qui contrôle le métal et non pas les magnétoscopes), c'est très prenant. Je me revoyais à 10 ans, en train de suivre les combats des Chevaliers du Zodiaque mais avec, ici, une réflexion un peu plus poussée que les tempêtes nébulaires et les maléfices du Grand Pope. Dans ce X-Men, il est question de la différence et du regard que la société porte sur ceux qui sont pas considérés comme normaux. On voit même poindre, en filigrane, une critique de la montée du nazisme dans les années 30. Non vraiment, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi profond.
Du côté de la réalisation, impossible pour moi de dire si l'esprit des comics est respecté. Je peux simplement attester que la mise en scène a l'envergure des grands films de science-fiction. Mention spéciale pour la séquence magnifique de l'évasion, tournée au ralenti, pour mettre en avant la rapidité de Vif-Argent. Avec humour en prime. Un formidable moment de cinéma.
Enfin le casting... Pas moins de 3 actrices oscarisées dans ce film, c'est plutôt gage de qualité (Jennifer Lawrence, Halle Berry, Ellen Page)! Auxquelles il faut ajouter les pointures masculines Hugh Jackman (7ème fois qu'il incarne Wolverine d'après Allo Ciné) et Michael Fassbender. Inutile de s'attarder sur Omar Sy dont l'ampleur du rôle est à l'image de son niveau en anglais... Le réalisateur a veillé à ne pas trop lui donner de dialogues.
Vivement la suite, donc! Vu la manière dont le film se termine, on devine aisément, sans être spécialiste des Marvel, qu'un nouvel opus est en préparation...
© 20th Century Fox
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