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23 Apr

Dallas buyers club ✔✔✔

Publié par Romain Duchez  - Catégories :  #Critiques 2014

Drame de Jean-Marc Vallée (USA)

Quoi?! Je suis en retard pour publier la chronique de ce film déjà disparu des salles? Pas du tout. Je dirais même que je suis en avance... sur la sortie DVD! Je l'ai vu le mois dernier mais, vous savez ce que c'est, les baptêmes, la piscine, le poney-club, etc. Plus le temps de rien faire! Mon agenda surchargé n'est cependant pas le sujet, petite plongée dans les souvenirs laissés par ce joli long-métrage...

L'histoire, d'abord. Captivante et surtout très instructive. Années 80, découverte des premiers cas de SIDA aux USA. On suit le destin tragi-comique de Ron Woodroof, un champion de rodéo frappé par le VIH, qui décide de tester des traitements alternatifs face à l'impuissance (et l'ignorance) du monde médical. Le king de la vachette s'allie alors avec une queen improbable : Rayon, jeune travesti en manque de repères. Rodéo et travelot, deux mots qui riment avec brio et imbroglio. Le décor est posé.

© Anne Marie Fox

© Anne Marie Fox

Le réalisateur Jean-Marc Vallée s'engage. Pour la cause des malades du SIDA. Contre les abus maladifs des lobbies pharmaceutiques. En revenant aux origines du fléau, ce film ridiculise les attitudes de l'époque. Oui, on peut toucher et embrasser un séropositif sans se faire contaminer. Non, ça ne sert à rien de s'éloigner et de dédaigner, à moins de s'exposer au virus de la connerie.

Mais le film dénonce essentiellement l'attitude des grands laboratoires pharmaceutiques et des autorités américaines. Les USA, semble-t-il, ont tardé à développer certains traitements parce qu'une petite poignée de technocrates, très liés aux firmes médicamenteuses, n'y trouvaient pas leur intérêt. Écœurant. (Pensez juste à brancher la VO sous-titrée pour comprendre toutes les répliques comprenant du vocabulaire médical!)

Je n'insisterai pas sur les excellentes performances des comédiens. Oscar du Meilleur Acteur pour Matthew McConaughey : mérité. Oscar du Meilleur Second rôle pour Jared Leto : mérité. Il faut dire que les travestis fournissent souvent des rôles à récompenses ; pensez à Hilary Swank dans Boys don't cry ou à Michel Serrault dans La Cage aux Folles. Même si, bizarrement, Laspalès n'a jamais rien eu pour Ma femme s'appelle Maurice...

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